Je m'attendais à pire.
Ce qui m'a surpris, c'est que ce soit si verbeux et que l'auteur fasse passer certaines idées philosophiques. Ça parle notamment de sexe. Et ce de façon assez directe, peut-être pas crue parce que Lopez reste délicate quand elle parle de son minou, mais quand même, pour une rom-com destinée à un large public, c'est finalement plus osé que 50 shades of grey.
Les dialogues sont corrects, même parfois assez bons. C'est sans doute trop explicatif et l'aspect philosophique aurait pu être poussé plus loin. Mais la romance ne se développe pas aussi facilement que d'habitude et j'ai même trouvé ça logique cette 'conversion' car à mes yeux elle n'en est pas une ; pour moi le personnage de Lopez recherche avant tout l'amour et la fragilité du Ben l'a séduite. À l'origine ce devait être un thriller, je me demande ce que ça aurait donné, quels dialogues auraient été sucrés pour favoriser les rencontres avec les malfrats ; en tous cas la scène avec Pacino est plutôt cool, brutale comme il faut.
La mise en scène est également assez réussie, avec un bon montage qui permet de bien appuyer les idées, notamment lorsqu'elles sont sous-jacentes ; bon ça aurait pu être plus subtil encore mais en l'état ça reste correct, on sent que la matériau est de qualité, que les rush sont bonnes ; ainsi le découpage fonctionne bien. Le décor principal, un appartement (dont on y passera la moitié du temps, ça aussi c'est une anomalie pour une romcom), est assez chouette. Le casting fait bien le boulot ; Lopez est à l'aise, on l'apprécie surtout quand elle se cambre ou quand elle parle de sexe, pas juste parce qu'elle est sexy, mais parce qu'elle sait vraiment bien faire ça, j'imagine parce ce qu'elle aime le sexe ; je ne pensais pas que Affleck jouerait de façon si touchante, il fait des petits regards parfois, surtout quand quelqu'un le gronde (peu importe de qui il s'agit), il fait bien le con aussi quand il faut.
Bref, pas vilain. Je regrette de ne pas l'avoir vu dans ma jeunesse, à mon avis la scène de Yoga aurait bien nourri mon imagination lors de mes 5 contre 1.