Critique de Ana par tzamety
Déjà à l'affiche du Sadique Master Virtual Festival en 2014, Frederick Maheux était présent pour la deuxième édition du Sadique Master Festival afin de nous présenter son dernier projet :...
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le 15 avr. 2016
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Déjà à l'affiche du Sadique Master Virtual Festival en 2014, Frederick Maheux était présent pour la deuxième édition du Sadique Master Festival afin de nous présenter son dernier projet : ANA.
Composé de diverses performances, l'œuvre se divise en plusieurs chapitres représentant les différentes phases d'initiation d'une obscure secte.
Chacune d'elle est introduite par une voix off. Elle permet de contextualiser les scènes qui suivent et de tisser un récit.
Hormis ces interludes narratifs, l'œuvre ne comporte aucun dialogue. Cela permet aux spectateurs d'être libre d'interpréter à sa guise ce qui se joue devant ses yeux.
La particularité du film réside dans la capacité de l'auteur à créer des situations malsaines et fascinantes. Cette alchimie est possible grâce aux nombreuses idées de mise en scène ainsi que du traitement de l'image et du son dont fait l'objet chaque séquence.
Ainsi, la répulsion ressentit face aux sévices, dont nous sommes spectateurs, est contrebalancé par une mise en scène hypnotisante. L'esthétisme a une place prédominante sur ce ressenti. L'image bien que travaillé, ne cache jamais l'aspect "réel" des situations se jouant sous nos yeux. La frontière entre réalité et fiction est ainsi gommée, laissant au public la tache de découvrir si les performances sont réalisés sans trucage.
Fort de ce constat, la volonté de l'auteur à créer et expliciter les liens qui unissent les différents chapitres dessert le film. En effet, en voulant donner une structure narrative à son œuvre, ANA perd de sa puissance, car ces instants coupent nets toutes attractions déployés par les scènes. De plus, cela force le public à baser son analyse sur ces propos et non plus seulement sur notre interprétation des performances.
Frederick Maheux offre une expérience troublante où la sensibilité du spectateur est mise à l'épreuve. De même, la création d'un univers, où notre identité et le rapport que l'on entretient avec notre corps sont bousculés, est réussis et donne envie de découvrir les précédentes expérimentations de cet artiste.
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le 15 avr. 2016
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