Parceque Sons of Anarchy a eu un immense succés en France, il fallait bien trouver un film à vendre sur cette base. Cymbeline en fait les frais et se retrouve renommer Anarchy...
Il y a quelques années, Ralph Fiennes, amateur de Shakespeare devant l'éternel, adaptait Corolianus (Ennemis Jurés en France) dans une version moderne. En reprenant mot à mot les dialogues de l'oeuvre originale, il livrait un bon film et un essai intéressant. Cymbeline (Anarchy donc chez nous) reprend le même principe avec l'oeuvre du même nom. Dans un monde de motard, il adapte l'histoire de Posthumus, mari de la princesse Imogéne. Celle-ci se retrouve plus ou moins forcé de se marier avec le fils d'un seigneur. Elle ne le souhaite pas mais, pendant ce temps, Posthumus accepte le pari d'un homme qui lui assure que sa femme ne sera pas fidéle. D'ailleurs, il est persuadé de pouvoir se trouver une place dans son lit. Sauf qu'il va aussi tomber amoureux de la belle Imogéne...
Une histoire complexe, romantique et tragique comme les apprécie l'auteur et qui est ici porté sans retoucher un mot, ou un nom. Ainsi, le contraste entre le texte et la situation est parfois dérangeant. Par exemple, lorsqu'aprés un duel à l'arme à feu, un personnage affirme avoir retourner son couteau contre l'autre pour le décapiter. Alors même qu'il a encore toute sa tête... Et ce genre de problème se reproduit à de nombreuses reprises.
Alors certes, le casting est excellent (Ethan Hawke, Penn Badgley, Dakota Johnson, Ed Harris, John Leguizamo, Milla Jovovich, James Ransone, Bill Pullman, Anton Yechin... comment aurait il pu en être autrement ?), la photo plutôt belle, bien que l'esthétique n'ait rien à voir avec Sons of anarchy contrairement à ce qu'affirme la jaquette franchise, et l'histoire prenante mais le trop grand décalage entre le texte et les situations revus à la mode d'aujourd'hui, font du tort au film. Rien à voir donc avec un mélange entre Sons of Anarchy et Games of Thrones comme le clame, une nouvelle fois, la version française trés mensongére. Reste une tentative intéressante bien que pas inédite. Si vous acceptez le postulat de départ et que vous aimez l'auteur