Qu’elle soit plus ou moins conforme à la réalité n’importe guère: l’histoire étonnante de cette femme, dont on ne saura pas si elle était vraiment la fille du dernier tsar de Russie ou simplement une géniale affabulatrice, captive grâce à la remarquable composition d’Ingrid Bergman. Le rôle lui vaudra en 1957 le Golden Globe et son deuxième oscar de la meilleure actrice, signant par la même occasion un retour triomphal aux Etats-Unis, après sa disgrâce consécutive à son mariage avec Roberto Rossellini. Yul Brynner est parfait lui aussi dans la peau d’un ex-général sans scrupules qui manipule une jeune femme perturbée et instable dans l’espoir de décrocher le pactole des Romanov. Tournés en décors réels entre Paris, Londres et Amsterdam, les extérieurs sont particulièrement soignés, à l’instar de la scène nocturne du suicide manqué sur les bords de la Seine.