3 pour le personnage de Sandra

Film d’auteur avec des longueurs
Le thème est intéressant bien que peu original, suite au décès du mari, la femme est suspectée, leur couple et leur quotidien est alors décortiqué pour trouver un mobile. Naturellement des conflits et des disputes émergent, mais l’équilibre du couple entre amour et rancœurs maintient le suspense.
Dommage qu’un aveu final ne constitue pas la chute du film, c’est ce à quoi on s’attend à chaque passage ralentissant.

Le personnage du procureur est formidable, il est provocateur avec humour et dédain, il correspondrait au copain non binaire à table qui a toujours le dernier mot.

Le personnage de Sandra, l’épouse, est le plus intéressant car subtil : elle semble une épouse dévouée qui a suivi son mari dans sa ville natale et semble prête à l’encourager et à le soutenir mais en même temps séductrice à plusieurs reprises dans le film (l’élève et l’avocat). Ici aussi sa personnalité tient à l’équilibre, on ne sait pas comment la catégoriser.
Elle tient des propos très justes:
- la dispute enregistrée est vraie mais fausse en même temps, elle est une partie réelle du couple mais isolée elle dépeint une réalité déformée;
- les accusations de son mari constituent peut être sa réalité au moment de la dispute mais correspondent davantage à des défenses psychologiques qui poussent à imputer à tord la faute de son propre mal-être ou échec sur son conjoint.
Finalement de tous les juristes c’est elle qui tient le discours le plus étudié.