Il faut que je choppe les autres monologues de Gray Spalding ; c'est un concept super intéressant et en plus le gars est vraiment doué.


J'ai un peu moins préféré ce film-ci au premier réalisé par Soderbergh ; en effet, ici j'ai trouvé la narration un peu trop bien rangée : on aborde ceci, puis cela, puis cela. C'est très compartimenté. Cela n'empêche pas, heureusement d'avoir beaucoup de plaisir à découvrir toutes ces histoires, surtout qu'elles sont bien racontées, bien choisies, que l'auteur choisit un ordre cohérent et pertinent. La fin est touchante, car petit à petit, on sent que Gray ne sait plus cacher sa dépression ; dès le début des petites phrases discrètes rendent copte de son état d'esprit, mais après son accident de voiture, son état a empiré au point que son humeur générale est assez désespérante. Mais Soderbergh a l'intelligence de ne pas trop appuyer cela pour autant et continue de mettre l'accent sur les anecdotes. Mais disons qu'il y a une double narration tout au long du film, ce que raconte Gray par ses mots et ce qu'il raconte par ses gestes et son attitude, et si ce second récit s'affirme de plus en plus ce n'est jamais en éclipsant le premier.


La mise en scène consiste en des fragments de monologues et interviews qui permettent ainsi, tel un détournement, de raconter cette histoire, celle de Gray. C'est un peu moins inspiré et inventif que le premier film de Soderbergh (réalisé en collaboration avec Gray encore vivant), mais ça reste un boulot titanesque : éplucher tant de rushes et choisir ce qui permettra de construire la trame narrative. Les images sont très bien choisies, Spalding est un très bon conteur et interviewer de surcroît. Le film a une bonne durée, n'ennuie jamais.


Bref, chouette petit docu.

Fatpooper
8
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le 26 juil. 2022

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