Le principe de ce genre de film c'est de relier des numéros musicaux avec une histoire de merde.
Personnellement j'adhère à fond au délire du moment que les numéros en question sont mémorables et servent une mise en scène intéressante. Le problème c'est qu'ici ce n'est pas le cas.
L'opérette surement formidable des paroliers Raymond Vincy et Albert Willemetz et du compositeur Francis Lopez n'est plus ici que l'ombre d'elle même. Robert Vernay était un honnête artisan, on ne peut nier des velléités de mise en scène mais il ne parvient pas à donner suffisamment de dynamisme à son film. C'est mou, on s'endort un peu.
Comme les numéros musicaux sont insipide, on se retrouve prisonniers dans ces histoires de cœur à la con du scénariste Luis Lucia Mingarro déjà vues 1 000 000 de fois. Aux dialogues, Jean-Pierre Feydeau a fait le boulot. Ils sont fonctionnels et sonnent juste, mais pas de fulgurance particulière à retenir. Même Noël Roquevert est sous-exploité. Reste le charme du chanteur Latino pour ces dames et celui de Carmen Sevilla pour ces messieurs (et l'inverse pour les homosexuels, soyons inclusifs que diable, on est dans le camp du Bien ici).
Notons qu'à l'époque, l'immense popularité de Luis Mariano a opérée et ce film complètement oublié fut le plus gros succès français de 1951 (5 734 973 entrées). Aujourd'hui on le trouve difficilement et en qualité VHS encore. Cela laisse peut-être entrevoir le destin des films du MCU.