Troisième partie (et fin) du biopic consacré à Noboru Andô, qui a été patron d'un gang yakuza après la Guerre, avant de dissoudre son organisation et se lancer dans l'industrie du divertissement (la musique et le cinéma). C'est la fin de sa carrière criminelle qui est racontée ici, d'un œil pour le moins complaisant puisqu'on le voit assez distant de l'action, laissant la sale besogne à une tête brûlée incarnée à l'écran par Bunta Sugawara. C'est ce dernier qui fera le ménage dans la rue afin de consolider la position du Andô-gumi dans la quartier de Shibuya. On devine rapidement qu'avec ses méthodes violentes et son absence totale de concessions, il ne vivra pas suffisamment longtemps pour profiter de la retraite accordée aux yakuzas.
A la fin du film il est assassiné (à seulement 33 ans), emmenant son bras droit avec lui, et ces deux morts qui affectent particulièrement Andô vont le contraindre à prononcer la dissolution de son gang.
Quelques bonnes séquences mais un film assez brouillon qui manque un peu de profondeur et joue parfois trop la carte de la virilité. Peut-être aussi un peu trop de complaisance vis-à-vis du protagoniste principal, qui était un ami proche d'Andô, acteur et conseiller sur le film, ce qui peut expliquer cela. Comme souvent avec Nakajima on a quelques commentaires subliminaux sur les conséquences de la guerre, avec l'occupation américaine qui alimente le marché noir de cigarettes (dont les flics se servent allègrement) et participe à l'éclosion des cabarets et de la prostitution.
A réserver aux amateurs du genre.
[5/10]