En rentrant d’un shooting photo, Manila est violée par deux proxénètes qui exploitent une maison close. Traumatisée par ce qu’il vient de se passer, elle finit par craquer et va s’en prendre à tous les hommes qui auront le malheur de croiser sa route…
Angel of Death : Fuck or Die (1998) est un énième rape and revenge, à la différence que celui-ci est une production underground / extrême. Interdite aux moins de 18 ans, pas nécessairement à cause de ses nombreuses scènes de viols mais plutôt à cause des nombreuses mises à mort qui sont égrenées tout au long du film
(pêle-mêle, on y retrouve une scène de décapitation où Manila récupère la tête de sa victime pour débuter une relation nécrophile (en se masturbant avec la tête). Un type se fait bouffer le gland lors d’une fellation, une nana se fait sodomiser par un couteau de boucher, tandis qu’une autre se fait tirer à bout portant dans l’entre-jambe).
Bref, ce film est clairement à ne pas mettre en toutes les mains et à réserver à une catégorie de spectateurs bien avertie qui se délectera de toutes ces scènes cradingues de mise à mort et autres viols. Mais à bien y regarder de plus près, ce ne sont pas toutes ces images qui sont insoutenables, mais plutôt la mise en scène catastrophique d’Andreas Bethmann. Entre l’absence de budget, de direction artistique, des dialogues ineptes (l’abus d’improvisation sans doute), sans oublier l’ensemble du casting composé d’acteurs amateurs, si l’on fait abstraction de la porn-star Manila May, au final, il n’y a absolument rien qui va. Et comme pour mieux nous retourner le couteau dans la plaie, la mise en scène est contemplative (certains passages sont bien trop long pour le peu qu’il y a à raconter) et le film dure 2h40 (il existe plusieurs versions, plus ou moins courtes) et aurait gagné à ne durer que 90min.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●