Production sur une jeunesse vivant de façon légère et inconsciente, Angel of the road s’inscrit dans un sous-genre (espèce de pendant/fusion hongkongais des seishun-eiga et du taiyozoku du cinéma japonais) qui a enfanté une pléthore de ces histoires : ils sont jeunes, beaux et en marge avec le système. Ils sont des incompris faisant leur vie, des rebelles faisant les idiots, ces individus avec lesquels on s’acoquine à une existence à fleur de peau. On retrouve tout ce qui fait le sel de ces productions où la romance (joliment incarnée par Rachel Lee) s’invite pour être mise à rude épreuve. Max Mok campe ce rôle qu’il a endossé plus d’une fois sous le joug du fatalisme, lui dont le père de cette fiction (Chen Kuan-Tai pour le caméo), accro à l’alcool et ancien pilote qui a perdu une jambe lors d’un accident végète. Ming s’échappe alors de son cocon familial avec le frisson de la vitesse. Il vit sans penser au lendemain jusqu’à ce se responsabiliser enfin avec cette société de livraison qui attire les ennuis. A partir de là, lui et les siens devront affronter des voyous qui en voudront plus d’une fois à leur existence, tout en s’attaquant à leurs proches, comme une parabole sur la vie qui montre que rien n’est jamais acquis.


Angel of the road se montre comme une production sur la jeunesse d’une forme classique. Elle gère avec habilité aussi bien les parties dramatiques que celles dédiées aux comiques. Un divertissement qui doit beaucoup à ces jeunes acteurs au tempérament exalté.


(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2014/09/12/angel-of-the-road-1993-barry-chung-avis-review/)

IllitchD
6
Écrit par

Créée

le 23 sept. 2014

Critique lue 195 fois

3 j'aime

IllitchD

Écrit par

Critique lue 195 fois

3

Du même critique

L'Enfer des armes
IllitchD
8

Director’s cut

Disparu. L’Enfer des armes de Tsui Hark est une œuvre mythique à elle toute seule. Troisième et dernier film de Tsui Hark de sa période dite « en colère », l’original est interdit par le comité de...

le 31 janv. 2013

32 j'aime

2

The Murderer
IllitchD
6

Critique de The Murderer par IllitchD

The Murderer commence dans le Yanji, ce début de film est d’un aspect quasi documentaire, Na Hong-jin nous montre une région aux immeubles vétustes et sinistres. Il y a une misère palpable qui...

le 11 févr. 2013

31 j'aime

2

A Bittersweet Life
IllitchD
5

Critique de A Bittersweet Life par IllitchD

Kim Jee-woon réalise une pépite de style. La réalisation a du style comme son personnage principal (Lee Byung-hun). Tout y est stylé, les plans, les costumes taillés, la belle gueule du héro...

le 28 mai 2013

31 j'aime