Angel Terminators 2, alias The Best of Lady Kickboxers (!!), démarre tout aussi cash que son faux-ainé (les 2 films n'ont en fait aucun lien) avec une intervention policière des plus rentre-dedans dans un hôtel où se déroule une prise d'otages. C’est une fois encore du on tire et tatane d'abord, on comptera les cadavres ensuite. S'enchaine aussi sec une séquence d'entrainement entre 2 expertes martiales qui annonce un haut niveau de technicité et surtout une réalisation plus maitrisée que celle du 1er opus, mettant bien mieux en valeur les exploits physiques des actrices. Les bastons surviennent très régulièrement et offrent un spectacle vraiment divertissant qui saura faire oublier l'absence de cascade spectaculaire et un emploi des armes à feu moins fou furieux que les fusillades de Angel Terminators.
Le film a également le bon goût de développer suffisamment ses personnages pour les rendre vivants et attachants (bien aidés par des acteurs et actrices, au niveau) au milieu d'un maelstrom scénaristique qui convoque l'ascension violente d'un jeune mafieux, les tribulations insouciantes d'un groupe d'amis, une victime de proxénétisme, une relation père flic-fille délinquante conflictuelle, le décrochage difficile avec un ancien gang, une flic impulsive en galère avec sa hiérarchie, etc. La trajectoire tragique du script est d'autant plus frappante ainsi, colorant in fine le film d'un aspect polar désespéré.
Ajoutez à cela une belle esthétique 90's (festival fringues et cheveux), du placement produit de San Miguel partout, quelques trognes de gweilos et un final des plus apocalyptiques, et vous obtenez un chouette actioner HK.