Y a du gweilo dans le bateau !
Raaah 8, c'est beaucoup quand même, comment un film comme ça peut monter jusqu'à 8, c'est un mystère HK qui ne cesse de m'étonner. Et pourtant, j'ai envie...
Le premier plan nous met directement en plein coeur d'une intervention policière sur un casse en cours. On n'a vraiment pas le temps de se demander de qui, de quoi que Jason Pai et Sibelle Hu débarquent en armes fatales pour dézinguer du malandrin. Juste après, Yukari Oshima dit "Bullet", sort de prison, où Jason Pai, son père, et Sibelle Hu l'accueillent. Arrive alors en combi jaune fleuri la jeune bande joyeuse et innocente de Moon Lee, dit "Chitty", qui évite ainsi à Yukari une discussion avec son flic de père, qui lui a beaucoup de mal à encaisser les liens de sa fille avec les triades, supposés rompus.
Et voilà, le triangle badass présenté. Sibelle Hu, flic rebelle, véritable chienne folle prête à castagner les salauds. Yukari Oshima, délinquante rebelle et mystérieuse à la mèche Albator accompagnée de son perfecto et d'un jogger noir joliment imprimé en rouge avec SLUT partout (salope...). Elle nous fait un doigt pour commencer, puis tabasse bientôt son boss proxénète, mais souhaite pourtant être gentille comme elle le clame à un moment lors d'un cri libérateur. Moon Lee enfin, espiègle ceinture noire en pétage de gueule à coups de kicks, assiste par hasard au rendez-vous de son ami Yukari et commence à péter des gueules à coups de kicks à partir du moment où le boss accepte de payer Yukari pour l'avoir couvert à condition que Moon devienne sa p...
Les Triades vieillissantes sont sous le contrôle grandissant de jeunes ambitieux sans foi ni loi cristallisés ici par un jeune boss fou dénommé Maddy (...), qui n'a pas attendu le Joker pour éliminer ses partenaires dès le vol effectué. Maddy est joué par le vicelard Karel Wong, enfoiré notoire qui n'hésiterait sans doute pas à brûler ses ancêtres. La police elle, est chapeautée par un gweilo à lunettes britannique plein de bonnes intentions mais complètement à la ramasse lorsqu'il s'agit de comprendre le vrai mal qui sévit dans la rue, là où le seul moyen pour ne pas se faire emmerder est de savoir péter des gueules à coups de kicks.
Actioner urbain qui semble s'assagir vers quelques petites scènes plus bon enfant avant de virer brutalement au pur film de vengeance enragé, Angel Terminators 2 va chercher sa coupe de King des Girls with Guns exposant sans temps mort tout ce qui a fait le genre en une parfaite synthèse, notamment son trio de femmes stars, de véritables mecs qui se battent, jurent, crachent, fument, font des doigts, montrent leur tatouage même, tout en affichant une féminité sympathique qui en a fait craquer plus d'un.
J'ai toujours eu un peu plus de mal avec les Girls with Guns, surtout les guns, qui à mon sens offrent une action pas assez martiale, trop irréaliste et souvent radine en vrais combats alors qu'ils sont pourtant toujours de haute volée dans le genre. Mais il y a une telle énergie jusqu'auboutiste ici, notamment grâce à Tony Liu qui est aux commandes en véritable force obscure des plus cinglante, que ça en devient inégalable.
L'ultime scène de Yukari, massacre à la machette enragé et au ralenti, et l'arrivée dans le bateau de trois gweilos dont la blonde Sophia Crawford, pour un final de taré typiquement Commando, terminent de mettre le smile pour de bon, surtout quand on voit que les coups de fusil à pompe de Sibelle font littéralement exploser le sol ou que Sophia met carrément de vrais kicks portés dans la face de Moon.
C'est bizarre quand même... Ça reste tellement caricatural très souvent, mais en même temps, ça brasse de vrais thèmes sociaux traités sans ambage, HK style power.