N'aimant pas les musiques d'Angèle, peut-être parce que trop rabâchées sur les radios, peut-être parce que trop commerciales, trop lissées, je ne pouvais que me foutre de sa vie, de sa carrière, de ses états d'âme. Pourtant, parfois, on peut être surpris par un "artiste" en le voyant dans une sorte de "vérité", agir un peu éloigné des lumières habituelles, et c'est toujours intéressant de comprendre quelqu'un de cette manière.
Ca n'a bien sûr pas été le cas. Je me suis littéralement ennuyée du début à la fin du documentaire (que je n'ai pas réussi à finir). Il est aussi vide qu'un compte-en-banque de prolétaire en fin de mois. Il ne s'agit que d'une tentative marketing mal sentie et mal réalisée qui ne nous apprend rien. Déjà, Angèle y apparaît aussi mielleuse que ses chansons, malgré quelques phrases puériles un peu "profondes" sorties de ses journaux imites ("papa est chiant"). Qui plus est, alors qu'on aurait pu croire que le documentaire parviendrait à nous faire changer d'avis sur le fait qu'Angèle et son grand frère chéri sont les produits d'une mise en scène familiale mise en place des leur naissance dont le but était la célébrité absurde, c'est tout le contraire : on y voit la construction d'une starlette futile. J'ai bien trop pensé à ces mères américaines désœuvrées qui poussent leurs gamines à faire des concours de beauté. Bref, ça fait trop construit, trop faux, trop on fait genre elle a connu des obstacles alors que tout était écrit. Je ne dis pas que cette fille n'a pas de talent, elle a une belle voix, ok, ses chansons ne sont pas toujours débiles. Je dis simplement qu'il faut arrêter de culpabiliser d'avoir été poussée à vouloir devenir une idole et, donc, à l'être devenue. Il y a pire que d'avoir fait face à un long fleuve tranquille pour parvenir à ses fins : il y a faire semblant que ce ne soit pas le cas.
Qui plus est, mais c'est vraiment mon avis, elle se prend trop au sérieux. Je déteste ce manque d'humour, de second degré, cette caloméroisation de la vie.
En résumé : de l'ennui, du faux, de la mégalomanie = une perte de temps absolue