Autant j'ai apprécié le livre "Da Vinci Code" autant le film est une catastrophe qui ne tient même pas débout avec une béquille et dans le cas d'"Anges et Démons", c'est totalement l'inverse : le bouquin m'a rasé copieusement, je ne savais jamais qui faisait quoi et était où et en image, tout devient clair, les trépidations, les courses poursuites dans les rues de Rome, les Cardinaux et tout le bataclan prennent vie et forment une histoire palpitante.
Ron Howard fait un travail honnête de réalisation même si à mon goût, il use trop des pauses caméra pour faire genre "ce personnage est peut-être pourri", c'est un peu lourd. Mais c'est lourd dans le livre aussi, Dan Brown n'étant pas l'auteur le plus subtil de la terre.
Cependant, son Robert Langdon est quand même drôlement sympa. Il est intelligent, malin, cultivé, sceptique et plein d'humour et Tom Hanks fait comme à son habitude un boulot excellent tout en humanité.
L'idée de départ est attrayante pour une intrigue soit disant mystique.
En plein conclave, des cardinaux sont assassinés par les Illuminati.
Entre l'Eglise Catholique, ses mécanismes, ses mystères et une société secrète anciennement persécutée, il y a de quoi faire, de quoi retenir l'attention.
En plus, on est à Rome, ville éternelle, dont chaque rue est chargée d'histoire, où chaque bâtiment recèle peut-être un Michelange ou un Giotto et si on rajoute à ça les Gardes Suisses, la Gendarmerie Italienne, un charmant Camerlingue et une foule en apnée sur la Place Saint Pierre, on se retrouve avec un excellent suspense.
On passe un vrai bon moment, de chef d'oeuvre du Bernin en chef d'oeuvre du Bernin, de Cardinal à la mort atroce en Cardinal à la mort atroce. L'intrigue se tient (beaucoup de paris mais peu de deus ex machina ce que j'apprécie). J'ai cependant deux points qui chatouillent ma logique :
1- Le Commandant des Gardes Suisses n'a pas un comportement logique, justement. Qu'il se méfie de Langdon, pourquoi pas, qu'il aille tout seul dans la gueule du loup sans prévenir personne juste pour créer un malentendu qui permet de faire avance le scénario, non
2- Le Cardinal principal, Grand Electeur du Conclave, dont l'air de 2 airs trop prononcé cherche à nous tromper sur ses intentions et dont les décisions ne sont pas cohérentes au bout du compte.
Ce sont 2 ressorts pauvres dans une mer de ressorts bien huilés et c'est dommage.
Cela n'empêche cependant pas de passer un très bon moment.