Tu pressens dès le début que ça va pas être fameux, mais t'es encore loin du compte.
Le film parle de rivalité entre science et religion. D'un côté la réflexion pragmatique, de l'autre les croyances et les espérances.
Le scénariste invente une histoire fantasmée de méchants Illuminatis qui tentent de déstabiliser les théories de l'Eglise.
C'est assez vaseux, assez larvaire, puis débarque le Professeur Langdon avec ses gros sabots, et la vase s'émulsionne en chose polymorphique noséabonde,
même moribonde puisque le récit est si tarabiscoté, si tordu et finalement si pauvre que le film est tué avant de décoller.
Symboliste forcené, historien chevronné, d'une perspicacité à humilier un Sherlock Holmes, le personnage décrypte avec une facilité déconcertante toutes les énigmes, interprète chaque faisceaux de lumière, analyse chaque crissement de feuille, hume chaque pet qui saurait annoncer l'odeur d'un désastre.
Aux côtés de cet as de l'investigation mystique et sensorielle, les autres personnages sont relégués au second plan, inutiles presque inexistants, comme des pantins fondus au décor, le script les autorisant à la parole seulement de temps à autre.
Ewan McGregor ne convainc pas et donne l'impression d'être là pour seulement agrémenter la promo de son nom, quitte à le salir et y laisser des plumes.
La mise en scène est hyper-active, révèle un mal fou à se poser, opérant au contraire des changements de plans frénétiques, poussant le spectateur à s'incliner devant un travail de montage qui fut à l'évidence colossal.
Enfin les dialogues, à la mesure de l'histoire c'est à dire pas très bons...mais remarquables si on les compare à l'épilogue du film.
Donc étron...