Gamine, retourne dans ta poubelle !
Comme Clint Eastwood le fera plus tard avec - Lettres d'Iwo Jima - et peut être s'en est-il inspiré, - Le Tombeau des Lucioles - montre la seconde guerre côté japonnais.
On a affaire à un documentaire historique, façon dessin animé, nous renvoyant à la tendresse de notre enfance pour en accroitre l'impact psychologique.
Isao Takahata confronte le souvenir insouciant, le confort et la sécurité de l'innocence à la thématique extrême de la mort.
Si on ne peut en mesurer la portée dès les premières images pourtant déjà terribles, l'oeuvre entière est d'une violence inouïe. Les images sont fortes et brutales, les bombes n'épargnent rien ni personne.
S'il faut reconnaître la qualité du coup de crayon, le travail narratif stupéfiant, et la bande originale qui finit de nous déstabiliser, nous laissant bouche bée à fleur de peau, on peut aller à regretter l'insistance d'un message horrible qui pousse le film au delà du banal divertissement.
C'est beau et très poétique mais d'une profonde tristesse. Pour public averti seulement...