Si la performance d’Adam Driver reste à souligner, elle n’en sauve pour autant pas l’ensemble, et nous sert tout au mieux de bouée à laquelle nous cramponner au milieu de cet océan de caca cinématographique.
Dans cette comédie musicale de 2h20 (durée ressentie : la trilogie du Seigneur des Anneaux en version longue), ça chante plus que dans tous les Disney réunis. Vous aurez au pire une migraine et au mieux une envie de frapper chaque personnage ouvrant la bouche pour chanter. S’ajoute à cela la musique des Sparks qui complète d’une touche de banalité attendue ce Broadway servi dans une composition baroque de théâtralité.
La singularité du récit déroute mais déçoit, ne servant finalement d’autre propos qu’une créativité de façade.
On cherche en vain quelque profondeur ou démonstration de finesse, mais tout reste terriblement grossier,
du fantôme d’Ann superposé en transparence - quelle originalité de mise en scène, on est pas passé loin du drap blanc; à la poupée Annette dont ils se sentent obligés d’expliciter le sens métaphorique, dans une dernière touche de lourdeur scénaristique.
Enfin, si l’on peut trouver une qualité à ce film, c’est de nous faire apprécier les génériques de fin.