*Drive my car*, réalisé par Ryusuke Hamaguchi, est déconseillé aux hyperactifs ou avides de films d’action, car contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, on est loin des *Fast and Furious*. Ici, la photographie du film relativement sobre et le rythme lent du récit appellent plutôt à la contemplation.
Nous embarquons pour une longue balade empreinte de poésie au cours de laquelle les personnages se voilent et se dévoilent, face aux fantômes du passé.
Au sein de l’ambiance sonore, les silences occupent une place à part entière et entrent en écho avec le thème de l’absence. A la manière d’une estampe, le vide compose le plein...et les morts composent les vivants.
C’est aussi une histoire de liens; ceux qui nous enserrent, ceux que l’on tisse, et celui de Yusuke Kafuku et Misaki nous marque tout à la fois par sa pureté et sa profondeur.
On se plaît à découvrir ces personnages qui s’apprivoisent et se révèlent au fil du récit dans toute la complexité de leur être, nous offrant alors de sublimes moments d’extimité.