Persona
Anomalisa est un bon film-concept. Cependant, comme tout film-concept, il obéit à une mécanique qui, bien que finement élaborée, ne tient qu’un temps. La première demi-heure est absolument...
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le 30 janv. 2016
69 j'aime
7
Preuve supplémentaire du génie radical et unique de Charlie Kaufman, Anomalisa est un paradoxe saisissant : c'est un film de marionnettes qui ne cache pas ses artifices, et pourtant la sensation d'intime est prégnante. Une intimité livrée dans toute sa banalité, ses micro-détails triviaux, avec une intensité presque gênante, avec une puissance sans équivalent, en animation comme en Cinéma Live.
En livrant une tranche de vie, un portrait sans concessions d'un homme amer, fatigué des autres et de lui-même, Anomalisa finit par, autre paradoxe, dégager une poésie unique.
La relation entre l'homme et Lisa est incroyable, croquée en deux trois détails qui transpirent l'authenticité (la cicatrice de Lisa, la scène de sexe d'un réalisme dingue).
Une dynamique fragile, éphémère, où l'homme perçoit la femme comme une révélation, une voix distincte dans le brouhaha du commun des mortels. A la fois tendre et pudique, mais aussi réaliste et crue, cette relation est le cœur du film. C'est délicat. C'est merveilleux.
Anomalisa est une réussite surprenante, une déclaration farouche d'indépendance. Comme la complexée Lisa, magnifique interprète d'une reprise de Girls Just Want To Have Fun, Anomalisa nous fait entendre une voix différente, précieuse, touchante dans son authenticité.
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Créée
le 17 févr. 2016
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3 j'aime
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