Roland Emmerich était plus connu pour ses grosses productions (Independence Day, Godzilla, Le Jour d'après, 2012, Stargate, la porte des étoiles) que part ses films plus intimistes (d'ailleurs je les cherche encore). Mais voilà il nous démontre qu'il est capable de porter à l'écran une histoire sérieuse au scénario complexe. Au début on est même un peu malmené à cause des multiples retour en arrière à différents moments de la vie des protagonistes. Mais petit à petit on comprend de qui on parle et la puzzle prend forme.
Beaucoup de théories circulent laissant penser que William Shakespeare n'a pas existé, ou bien n'a pas écrit lui-même ses pièces et poèmes. Le manque de documents et quelques incohérences ont donc laissé libre court à l'imagination des amateurs de l'œuvre du maître anglais.
Anonymous reprend donc une de ses thèses selon laquelle William Shakespeare serait Edward de Vere, comte d'Oxford. Le réalisateur nous plonge dans le Londres de la fin du XIVe siècle sombre et humide où les complots sont une véritable religion.
La réalisation est sans tâche, j'aime particulièrement le soin apporté à la photographie. Les costumes et la musique sont aussi de qualité.
Mais revenons aux acteurs. Le comte d'Oxford est campé par Rhys Ifans (Je n'avais pas reconnu le papa Lovegood d'Harry Potter :D ), pour les jeunes demoiselles c'est Jamie Campbell Bower (Camelot) qui reprend le rôle lorsqu'il est jeune. Quant à Rafe Spall c'est le William Shakespeare le plus pleutre que j'ai jamais vu lol Ah et comme je ne suis une fangirl éhontée je n'avais point reconnu David Thewlis à cause de sa barbe, mais je 'la vite reconnu à sa voix :D Intérieurement je me suis écriée (oui sinon je passe pour une folle) : Ohhh c'est le professeur Lupin \o/ Oui je sais Harry Potter me perdra.
Étant une grande fan d'Elisabeth 1re j'étais au comble du bonheur, Vanessa Redgrave et Joely Richardson se partageant admirablement le rôle de la souveraine à différents moments de sa vie.
Si certaines révélations sont extravagantes à la fin du film, il n'en reste pas moins une très belle vision de cette époque.