Another Happy Day par Ludovic Stoecklin

La dernière fois que j'ai vu une bande annonce qui s'est avérée totalement à côté de la plaque, c'était pour Drive, sauf que là c'était une surprise monumentale puisque je m'attendais à un film basique et que je suis tombé sur une sorte de petit chef d'œuvre.

Seulement, quand l'effet est inverse, c'est nettement moins drôle, en effet, après avoir visionné la bande annonce d'Another Happy Day, j'y allais en espérant voir une bonne comédie indépendante à l'humour noir, décalée et rafraichissante, j'étais très très loin du compte.

Je suis finalement tombé sur une sorte de drama qui accumule les clichés et sombre dans un pathos dégoulinant. De ce fait, impossible de s'intéresser à cette famille névrosée où chaque membres est plus antipathique que le précédent et représente ainsi un stéréotype bien ancré. L'adolescent en pleine crise qui se drogue, la nouvelle femme d'un ex mari qui va se crêper le chignon avec l'ancienne, la fille de l'ancienne femme remariée depuis par ailleurs qui n'a pas parlé à son père depuis des années et qui s'auto-mutile, le plus jeune fils autiste, ou encore le patriarche en fin de vie atteint d'Alzheimer...

Dans ce genre de contexte, il faut une redoutable de comédiens pour sauver le tout de la catastrophe, hors ce n'est pas là non plus, si la plupart s'en sortent plutôt bien, Ellen Barkin livre une prestation larmoyante et indigeste digne d'un soap opéra et n'est pas aidée par une chirurgie esthétique ratée apparente qui ne lui permet plus d'exprimer grand chose.
On retiendra malgré tout le joli minois de Kate Bosworth même si son rôle manque d'épaisseur.

Je ne suis vraiment pas du genre à démolir un film gratuitement, mais là j'ai vraiment du mal à trouver des qualités à ce film qui rate à peu près tout ce qu'il tente, il n'arrive pas à faire rire et encore moins à émouvoir, peut être sourire tout au plus mais il suffit dans ce cas de regarder la bande annonce pour découvrir les rares scènes réussies.

Au final, comme vous avez pu le comprendre si vous avez lu cette critique jusqu'au bout, je vous conseille de l'éviter comme la peste.
J'ai l'impression que Melancholia s'est trompée de film et de mariage, j'aurais été soulagé qu'elle vienne mettre un terme à cette tragédie bien avant la fin des deux longues heures...