Alors que la moitié de la population s'abrutie le cerveau déjà délabré par les émissions bas de gamme où des abrutis posent des liasses sur des trappes pour perdre en une soirée 250 milles euro devant des téléréalités de merde tout droit venu du fin fond des chiottes où des total demeurés richards se croutent les bouilles devant des centaines de caméras, ces mêmes glandus narcissiques apathiques qui pourriront le vendredi soir de TF1 pendant des mois, me rendant de plus en plus exsangue, faisant atteindre à la chaîne le paroxysme de la connerie humaine, je me suis attelé à l'effroyable tâche de regarder un film que même, tenez vous bien, le quart du centième de la moitié des habitants de la Creuse n'a pas vu et ne connaît même pas l'existence. Ami vengeur, qu'est-ce que "Another Silence" si ce n'est un film sur la vengeance d'une greluche complètement lardé
et misérable ? Décortiquons ensemble cet imbécillité indicible à laquelle on a le droit durant une heure et demi.
C'est l'histoire d'une femme (avec des seins, c'est généralement comme ça que l'on distingue la femme de l'homme), elle est flic. C'est beau une femme en uniforme. Alors son lit, il grince, donc avec son mari (il est noir, ça n'est pas du racisme, c'est important pour la suite), ils peuvent plus laisser leur corps communiquer sous la couette, le mari part avec son fils voir un match de baseball avec un enthousiasme hors du commun … et grâce à de supers effets de synthèses, ils se font fusillés (ce sont toujours les noirs qui meurent en premier). Rien de tel que la mort de son fils pour replonger en enfance, la mère fait "tchoutchou" avec le ptit train et "pan pan" avec les soldats de plomb et décide de se venger. Voilà, le décors est planté, le scénar peut donc briller de mille feux pour notre plus grand plaisir … ou pas ! A nous les voyages en autostop (elle était un p'tit peu campeuse, un p'tit peu auto-stoppeuse, j'l'aurais préférée vicieuse …), les enterrements d'enfants et les fêtes aux villages avec les Gipsy King ! (Bamboleo ! Bamboleoooooooo !)
Des films de vengeance, ça fait un siècle qu'on s'en bouffe, le public en est friand mais en devient exigeant. (Encore aujourd'hui au cinéma on a le droit à "Only God Forgives" et " The Iceman " où il y a un brin de vengeance). Et dans ce magnifique film rempli d'amour, d'action et de suspens qui nous tient en haleine (ironie quand tu nous tiens), on ne sait pas pourquoi tout se passe et comment ça se passe. Nous ne savons pas pourquoi le jeune à tué la famille (pourquoi a-t-il été arrêté ?). Nous ne savons pas qui sont les gringos qui l'accompagnent. Nous ne savons pas comment la flic sait qu'il est allé en Argentine. Nous ne savons même pas qui remportera la finale de Pékin Express. Ô, incertitude, pourquoi est-tu cruelle ? La question qui me tapine réellement c'est comment maman a su que l'assassin de la famille n'est pas retourné au Canada ou s'est barré en France ou je ne sais où ? Etant flic, je me suis dis qu'elle avait développé un odorat digne des chiens renifleurs de drogues (oui, ceux qui trouvent une fois sur dix les planques) , mais nous, l'Homme, étant microsmatique, l'hypothèse tombe à l'eau.
Ce film, c'est plutôt un documentaire France 5 qu'un vrai film intéressant. Thierry Beccaro aurait pu l'inviter dans son émission "Voyage en terre inconnu". Et d'abord, est-ce bien de Thierry Becarro "Voyage en terre inconnu ?" et si c'est bien de Thierry Beccaro, est-ce que ça s'appelle bien "Voyage en terre inconnu ?" … Sérieusement, nous montrer le Canada, puis le Mexique et son univers, puis l'Argentine avec des plans vides et une musique d'ambiance de gare avec des dialoges réduits à la connerie (quand il y en a) pour nous plonger dans une vengeance foireuse, est-ce bien raisonnable ? (dixit Desproges). En effet, on se demande si " Another Silence " n'est tout simplement pas un immense foutage de gueule qui ne fait que nous faire perdre notre temps au bout d'une longue heure et demi de néant et de rien, de vide absolu qui nous sert une fin médiocre et vomitive. D'ailleurs, pourquoi s'obstine t-on toujours à mettre quelqu'un qui vomit dans un film ? Est-ce aussi impensable de tourner un film sans gerbe que de faire un Tarantino sans réplique pitoyable ? (et avec une traduction française encore plus merdique ?)
"La vengeance est un plat qui se mange froid" disait Jean Pierre Coffe qui a plus fait pour la cuisine orientale que M Pokora pour la philosophie, et ici, le goût amer de cette "vengeance" nous donne envie de gerber. La flic est allée jusqu'au bout et n'est pas capable de finir le travail. Je conçois qu'elle puisse ne pas vouloir le faire à la fin, mais la façon dont la dernière est amenée, on a l'impression de rater un truc. Ami justicier, je te conseille de fuir ce film. Comme son titre l'indique, c'est un énorme silence d'une heure trente, ce qui explique que ce film n'a pas fait grand bruit à sa sortie (là normalement c'est un jeu de mot, humour), il est mou, mal pensé, ennuyant, sans rien de neuf, un bon film pour une bonne sieste nous permettant de ne pas se taper un chapitre de Levy pour s'endormir pendant trois quarts d'heure. J'ai cependant mis 3 pour la prestance des acteurs qui est loin d'être aussi désespérante que le film. L'actrice principale (Marie-Josée Croze) se révèle être très bonne dans son rôle, mais cela ne suffira pas à en faire un bon film malgré tout.
Bon Film :)