Benjamin Rocher signe son troisième film, après un de mes films de zombie préféré La Horde et le bien fun Goal of the Dead, Rocher s'attaque à la police et lâche les zombies, cette fois il est seul derrière la caméra.
D'après les critiques, Antigang serait un Heat à la française, on connait la valeur de ce genre de critique, c'est souvent rapide et irréfléchi, et mise à part les fusillades et l'inspiration de Rocher il est quand même largement abusé de parler d'un Heat à la française. On devrait plutôt parler d'inspiration, ou d'hommage, avec un style personnel par dessus, car c'est avant tout une comédie d'action, et non un thriller. En tout cas Rocher nous livre une réalisation nerveuse et efficace proposée grâce à des plans soignés et esthétiques, ce qui n'est pas souvent le cas dans les comédies françaises.
L'histoire mélange également humour et émotions, ce qui est rarement réussi comme mélange chez nous encore une fois, et pourtant ce n'est pas si grossier qu'un film d'Olivier Baroux, bon on ira clairement pas jusqu'à pleurer ou compatir pour un personnage, mais ça passe assez bien. L'humour jeune de Rocher et Alban Lenoir se ressent clairement, et n'est pas désagréable, bien qu'on ne ri pas toutes les 5 minutes, un sentiment de sérieux est instauré au milieu de cette bande de flics à la batte de Baseball facile.
En bref, voir Jean Reno en bad ass barbu accompagné d'une équipe de flics faisant face à un gang de braqueurs tenace, c'est quand même pas déplaisant, tout comme le film qui reste sympathique, bien que pas vraiment marquant.