Loin d'être désagréable, ce moyen métrage me fait un peu l'effet d'une prise d'élan avant Baisers volés, transition non dénuée d'intérêt mais tout de même assez peu marquante.


Il fallait très certainement en passer par là, par cette respiration un peu maladroite entre l'enfance et le jeune âge adulte, le rythme étant finalement en adéquation avec l'Antoine Doinel adolescent qu'il nous montre, gauche et aussi déterminé qu'indécis.


On peut tout de même voir ça et là ce qui manque vraiment à ce chapitre, et fait justement beaucoup de la grandeur des autres de la série suivant ce personnage : l’a-propos de Truffaut, par exemple avec les bribes de chanson de Brassens résonnant dans un bureau bondé traversé par un buste publicitaire en carton du chanteur.


Si pour le spectateur il ne s'agit que d'un petit intermède qui serait presque oubliable, les films suivants imposerons au fur et à mesure l'importance d'ampleur de cette période charnière pour son personnage, cicatrice amoureuse de jeunesse qu'il continuera à fantasmer en grandissant.

ZayeBandini

Écrit par

Critique lue 62 fois

2

D'autres avis sur Antoine et Colette

Antoine et Colette
Moorhuhn
5

Bienvenue dans la FriendZone

J’avais adoré Les 400 Coups et j’éprouvais une certaine curiosité sur le devenir du personnage d’Antoine Doinel avec toute la dimension quasi autobiographique qui l’entoure. Antoine et Colette aborde...

le 31 mars 2015

11 j'aime

6

Antoine et Colette
Val_Cancun
6

Le blé en herbe

Issu du film à sketches "L'amour à 20 ans", ce segment signé François Truffaut marque le retour l'écran de son héros Antoine Doinel, trois ans après "Les quatre cent coups". Jean-Pierre Léaud a bien...

le 6 août 2015

7 j'aime

Antoine et Colette
Fry3000
7

Critique de Antoine et Colette par Wykydtron IV

Dès le premier plan, on retrouve un plan de rue sur un grand cinéma, dans Paris. Soit Truffaut aime ce type d'image, soit, j'y ai pensé après, il fait un rappel à Les 400 coups, où l'on voyait pas...

le 12 févr. 2012

6 j'aime

Du même critique

Les Enfants de la mer
ZayeBandini
8

4°C jusqu'à l'infini

Encore un film d'animation qui ne va pas être distribué avec les bons arguments, lors de l'avant-première en guise de dossier de presse on nous donne le genre de brochures pour les enfants de...

le 7 juil. 2019

20 j'aime

Pierrot le Fou
ZayeBandini
10

Admettons donc.

Aujourd'hui Jean-Paul Belmondo est mort, et avec toute la tristesse que cette annonce m'a procuré, j'ai ressenti le besoin de revoir ce film. Pourquoi celui-ci je ne sais pas, peut-être parce que...

le 7 sept. 2021

9 j'aime

2

Le Détroit de la faim
ZayeBandini
9

À la croisée des films noirs de Kurosawa et des grands polars de Nomura, c'est dire...

Un immense oubli dans les classiques connus et reconnus du cinéma japonais, dans la droite lignée du Entre le ciel et l'enfer de Kurosawa, et augurant en un sens les immenses adaptations de Matsumoto...

le 3 août 2021

7 j'aime