Issu du film à sketches "L'amour à 20 ans", ce segment signé François Truffaut marque le retour l'écran de son héros Antoine Doinel, trois ans après "Les quatre cent coups".
Jean-Pierre Léaud a bien grandi durant cette période, et c'est désormais un jeune homme que l'on retrouve libre et indépendant, depuis ses mésaventures en centre fermé pour mineurs "délinquants".
Il vit seul et travaille dans la fabrication de disques, la musique étant sa passion. C'est d'ailleurs lors d'un concert que Doinel fait la connaissance de Colette, une ravissante jeune femme dont il tombe éperdument amoureux.
Dans un premier temps, Colette semble séduite, mais la jeune femme reste insaisissable, et c'est auprès de ses parents qu'Antoine trouve finalement le réconfort escompté...
"Antoine et Colette" fait le lien avec le film "Baisers volés", suite de la collaboration entre Truffaut et son héros récurrent, où Colette fait d'ailleurs une brève apparition.
Difficile de noter un court-métrage d'une petite demi-heure : remarquons simplement que la caméra de Truffaut est toujours virevoltante, mais que les dialogues ont méchamment vieillis, voire sonnent faux, comme ceux déclamés par la pourtant bien jolie Marie-France Pisier, terriblement artificiels.
Quoi qu'il en soit, cela reste toujours plaisant de suivre les pérégrinations d'Antoine Doinel.