C'est la 3e fois que je vois ce film et à chaque visionnage je le trouve encore meilleur que les fois d'avant.
Cette fois-ci je l'ai vu pour la 1e et peut-être la dernière fois au cinéma. De loin la meilleure.
Dès les premières secondes, les premières notes de "The End" des Doors...j'étais happé. J'avais des frissons tout du long de cette séquence d'intro incroyable.
La deuxième fois où j'ai eu des frissons pendant cette séance, c'est au moment de "la Chevauchée des Valkyries"de Wagner. Lors de ce moment de massacre effroyable et grandiose à la fois. Difficile de rester de marbre.
Ce qui m'a frappé, grâce aux conditions dans lesquelles je l'ai vu cette fois-ci, c'est le travail sur le son. J'ai remarqué une mise en condition du spectateur par le son, similaire à celle que l'on peu expérimenter dans Dunkirk de Nolan: pendant la 1e partie du film surtout, le bruit des scènes de bataille est fait de manière à nous plonger dans cette dernière. Au contraire de Dunkirk, où l'action n'est pas omniprésente et les personnages sont des comme des rats qui fuient, ici on est plongé dans la fureur du combat. On se rend compte à quel point c'est un bordel monstre. Les hélicoptères, les tirs incessants, les explosions, les cris. On n'entend pas les ordres, ça pète de partout, on sait quasiment pas ce qu'il se passe, qui tire, où mais on avance quand même.
Ce que j'ai également remarqué, c'est la beauté des plans. Tout le long du film, on peut trouvé des plans magnifiques, puissants par ce qu'ils évoquent.
Il y a tout dans ce film, cette plongée dans l’horreur. Un scénario captivant. L'aventure, l'action, l'humour Une évocation fiévreuse de l'absurdité de la guerre et de ce qu'elle transforme chez les hommes (notamment cette guerre en particulier). Des étapes scénaristiques, toutes parfaites, uniques, formant un kaléidoscope de la perdition. Des acteurs transpirants leur rôles (Martin Sheen parfait, et sa narration en voix off...!!! et Marlon Brando....!!).
Plus que l'horreur, c'est la folie qui est au centre de cette épopée. Je ne peux m’empêcher d'avoir la même impression qu'avec Fitzcarraldo de Werner Herzog (quoi de plus étonnant, les 2 sont dans mon Top 10!). La folie de l'homme (blanc en l'occurrence) allant toujours plus loin dans la jungle, tiré par ses démons jusqu'à ce qu'il est rempli son objectif, quoiqu'il lui en coûte. Et les conditions de tournage devenues légendaires...!
Que dire de plus, si n'est que la perfection n’existe certes pas, mais ce chef d'oeuvre s'en rapproche et qu'il faut le voir au moins une fois dans sa vie.
Enfin, ce n'est que mon humble avis.