Sur un sujet qui méritait plus ample débat (la commercialisation d'armes) comme dans le Lord of war d'Andrew Niccol, la réalisatrice canadienne allie montage frénétique et musique électrique (qui ne prend jamais) sur scénario implacable (superbe maîtrise de bout en bout avec dialogues percutants) rappelant cruellement le Phone game de Joel Schumacher. Ce qui reste ? Le duo, attachant, dont l'abattage n'est pas à démentir, à savoir les chevronnants Wesley Snipes (Blade, US Marshals)-Linda Fiorentino (MIB, After hours de Scorsese). En faisant référence au drame qui a touché les Etats-Unis en 1999 (l'abattage de 12 élèves et professeurs dans le collège Columbine par 2 élèves), Kari Skogland s'appuie ainsi sur des dialogues étonnament bien ficelés en 2004, reprenant le flambeau du très controversé Bowling for Columbine (de Michael Moore) sorti en 2002. A voir ne serait-ce qu'une fois pour le brûlot (le démantèlement des armes à feu, donc) et l'interprétation d'un Wesley Snipes à contre-emploi. Véridique.