Phone Game de Schumacher est sorti 8 mois plus tard et il est tentant de les comparer. Mais si Schumacher nous pompait l'air avec son puritanisme borné, ici le thème de fond est grave et séreux puisqu'il s'agit du 2ème amendement au nom duquel tout citoyen a le droit d'être armé, et aussi, alors que le problème n'est pas directement lié, celui du commerce international des armes ! C'est donc un film à message, mais si les intentions paraissent saines, le propos est ici d'une lourdeur et d'une maladresse pachydermique. Linda Fiorantino est charmante, mais son personnage est très mal écrit du point de vue psychologique. (Elle semble attendre la mort avec la même désinvolture que si elle était chez le boucher à attendre qu'on lui serve des côtelettes) Et si la situation de départ intrigue, malgré son invraisemblance on se met rapidement à tourner en rond, à faire du surplace, à blablater dans le vide et à perdre tout intérêt. Le meilleur film sur le trafic d'armes reste "Lord of War" (Andrew Nichols, 2005)