Avec un peu de stabilité et d'amour, ces enfants vont s'épanouir.

Pour raconter efficacement une vision ou un fait quotidien dans un film, il faut l'avoir vécu dans notre passé. Cela n'est forcément pas le cas pour la majorité des réalisateurs qui tentent de reproduire le plus fidèlement possible un événement dans un film, en s'inspirant généralement des histoires écrites sur des articles de journaux. Dans le cas de cette production traitant un sujet moral important, le cinéaste Sean Anders était dans une très bonne position pour ce qui est de raconter l'évolution délicate d'un couple qui se lance dans l'adoption d'enfants, c'était une histoire qu'il avait vécue lui-même. Du coup, pas besoin de faire des recherches, pas besoin de rencontrer des gens, il avait juste besoin de reprendre à la limite les expériences d'adoption d'autres personnes pour peaufiner le scénario de sa production.

Je ne connaissais pas spécialement ce réalisateur, j'ai seulement visionné son film Comment tuer son boss 2 qui n'est pas aussi remarquable que le premier mais le sujet était très bien respecté, son film était également bien fourni pour animer suffisamment un spectacle qui dévoile pas mal de retournements de situations. Du coup, je n'avais pas forcément d'inquiétude sur la qualité de cette production. Selon moi, le réalisateur avait les bases et il n'y a pas réellement une grande différence entre le genre dramatique et celui de la comédie dans la mise en scène d'un projet cinématographique.

J'ai été assez surpris de voir un acteur connu pour ses rôles d'action man comme Mark Wahlberg dans un film comme celui-ci, il faut dire que c'est assez inhabituel dans le milieu du cinéma. Cependant, en regardant bien sa filmographie, j'ai remarqué qu'il avait déjà joué des comédies comme les Very Bad Dads. Je n'ai pas vu ces films-là mais en tout cas, Mark Wahlberg m'a bien surpris dans son rôle du père autoritaire, il m'a carrément donné l'impression qu'il était dans son élément, parfaitement à l'aise et il avait l'air de bien prendre son rôle au sérieux. Contrairement à lui, je connaissais bien l'actrice Rose Byrne puisqu'elle a joué un des rôles principaux dans deux films Mes pires voisins. C'était donc un environnement qu'elle connaissait bien et je n'ai rien à dire sur son interprétation de mère qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle est tout simplement convaincante.

Le reste du casting est bien composé et bien joué, je mets surtout un point particulier pour la jeune Isabella Merced qui campe admirablement et efficacement la parfaite jeune fille en pleine crise d’adolescence. Elle dégage une incroyable énergie émotionnelle et ses coups de gueule ne passent jamais inaperçus. Cette dernière est un élément du film qui fait bien le job, tout comme le scénario qui traite le sujet avec pratiquement tous les événements basiques de l'évolution d'une famille, avec une notion de la confiance bien abordée. La mise en scène est très soignée et intelligente, on peut s'attendre à quelques surprises avec une mise en évidence de types d'enfants qu'un couple doit malencontreusement supporter comme la petite fille qui hurle pour un rien ou le garçon qui commet sans arrêt des maladresses.

On passe par différentes émotions comme la joie, la colère, la tristesse ou l'épanouissement, c'est parfait pour éviter une certaine monotonie pendant un visionnage et ça permet surtout de créer un spectacle fort enrichissant, avec un peu d'humour qui fait plaisir à ressentir. C'est rare que je me fasse autant surprendre devant un film dramatique mais celui-ci a réussi l'exploit de me conquérir, le visionnage a été une agréable surprise pour moi. 8/10

On aurait dû prendre un bébé qui n'a pas d'opinion et qui ne se balade pas en string.