Un professeur de littérature, Edward Derek (Ramy Zada), chargé d'apprendre à ses élèves comment faire peur dans la narration, les invite chez lui pour leur raconter trois histoires qu'ils ne seront pas prêts d'oublier.
La première nous sert un couple perdu en campagne, qui tentera de demander de l'aide dans une maison censée être inhabitée, mais dans laquelle il y a visiblement de la lumière. Sa femme étant rentrée la première, et ayant disparu, le mari fouillera la gigantesque demeure afin de la retrouver.
La seconde ne s'éloigne guère de la première, nous proposant de suivre une bande de jeunes filles en panne d'essence, et pourchassées par un pompiste fou accompagné d'une meute de chiens féroces.
Pour finir, la dernière nous racontera l'histoire d'une animatrice de radio (Marg Helgenberger), handicapée par une jambe dans le plâtre, travaillant seule la nuit, et qui se retrouvera aux prises avec un maniaque qui s'est introduit dans les locaux afin de la tuer.
Le discours du prof était intéressant, prônant le fait que pour effrayer il faut que les évènements soient plausibles. Si ses histoires s'avèrent effectivement plausibles, elles ont en revanche la malchance de ne pas appuyer cette logique, ce qui est d'autant plus dommage, après un prologue qui démarrait si bien.
On ne s'ennuie pas complètement, mais malheureusement ça sent le déjà vu, ça manque de bidoche et surtout de frissons.
Les histoires partagent trop de points communs, et en définitive il n'y aura que le final qui s'avérera être le plus sympathique, pourtant peu plausible, mais qui sera l'antithèse de l'oeuvre.
Bref, After Midnight est sympathique à regarder une fois, mais tient mal la comparaison face aux références du genre. Manque d'humour, si ce n'est lors des intermèdes (grâce au prof barré), manque de frissons, manque de gore, trop de défauts qui en font un film à regarder en dernier pour Halloween, quand vos paupières se feront lourdes, ou inversement, si vous désirez en revanche garder le meilleur pour la fin.
Les fans auront un certain plaisir à retrouver Marg Helgenberger, une spécialiste du B-movie, qui s'est néanmoins illustrée dans de plus grosses productions comme La Mutante 1 et 2 ou encore Les experts.
Autre point important, les deux frères qui ont écrit et réalisé ce film, Jim Wheat et Ken Wheat, se seront arrêté ici en ce qui concerne la réalisation, mais auront par la suite bien mieux su s'illustrer, puisqu'ils sont les créateurs du personnage de Riddick, ayant écrit l'histoire et le scénario de Pitch Black.
Pour conclure, les jeunes devraient se prendre légèrement au jeu, même si le manque d'humour risque de les gêner. Les enfants s'ennuieront ferme, tout comme les adultes, rien n'étant vraiment dégoûtant, amusant, ou effrayant, si ce n'est lors du léger du regain d'intérêt vers la fin.
Mention spéciale pour Ramy Zada, plutôt à l'aise dans son rôle de professeur excentrique. C'est d'ailleurs probablement pour cela qu'on le retrouvera l'année suivante dans un autre film à sketches, Deux yeux maléfiques de Dario Argento et George A. Romero.