Faisant (maladroitement) table rase de son apparition dans Justice League, nous redécouvrons le personnage à travers une origin story efficace où le jeune Arthur, né d'une reine atlante (impeccable Nicole Kidman) et d'un pêcheur humain et entraîné par un mentor atlante (Willem Dafoe, parfait).
Devenu un sauveur de pêcheurs ultra badass, Arthur Curry (Jason Momoa, nouveau concurrent officiel de The Rock) va bien entendu devoir affronter son passé lorsque Mera (Amber Heard, lumineuse), la princesse de son monde natal, vient demander son aide pour remonter sur le trône siégé par le terrible Orm (Patrick Wilson, cabotinant à l'excès) qui veut dégommer la surface parce qu'on pollue trop la mer. Le pitch est quasi-identique à Black Panther mais on s'en tape : Aquaman, c'est du fun en barre.
Film d'aventure ultra-épique fortement inspiré des 80's, aux décors multiples, aux scènes d'action hallucinantes et aux SFX dans l'ensemble réussis, Aquaman réussit l'exploit de nous faire oublier tout ce que l'on a déjà vu en matière de films de super-héros. Décomplexé au possible, parfois même beauf, incroyablement généreux tout en conservant une ligne directrice sans faille, le long-métrage de James Wan redéfinit le terme d'entertainment.
On pourra regretter un peu trop de décors, quelques costumes trop flashy et des personnages sacrifiés sur l'autel du montage (le bad guy Black Manta en premier) mais dans une période où il est impossible de rester dans l'univers du DCEU, comment en vouloir au réalisateur de Conjuring de se lâcher autant ? Comme si c'était son film ultime, Wan balance tout ce qu'il a, frôlant l'excès sans jamais oublier de satisfaire son public. On en redemande.