On ne savait pas quoi regarder ce dimanche soir. À quoi bon alors d'insister à regarder la télévision ? On a tout de même fait le choix de Aquaman dont l'origine du métisse à la force surhumaine est racontée hâtivement, balancée narrativement avec un lance-pierre : un gardien de phare qui recueille en pleine tempête une femme atlante alors effarouchée (bonjour Nicole Kidman!), ils se font les présentations, tombent mutuellement amoureux et crac, ça donne un petit bambin, trait d'union promis entre les peuples sous-marins et ceux de la surface (nous, les humains).
Mais voilà que des gros méchants déboulent, sapés comme des marinas de Poséidon dans Saint Seiya mais avec de la technologie dans leurs armures, euh combinaisons. Mais, manque de bol pour ces derniers venus chercher la fuyante qui ne voulait pas d'un mariage forcé, la maman d'Aquaman fout une râclée sans se soucier des dégâts matériels collatéraux dans la maison.
Je m'endors un instant avant de me réveiller.
Voilà d'autres méchants, des pirates parasitant un sous-marin russe avec un submersible ayant la forme d'une raie. Oh putain qu'ils tuent tout le monde en tirant partout dans le sous-marin russe, mais heureusement, notre super héros, sous les traits du très viril et tatoué Jason Momoa, arrive à la rescousse et met les pirates à trépas, sauf le fils du méchant qui est méchant lui aussi. Puis Aquaman rentre chez lui et va se pochetronner au bar du coin avec son chéri de papounet (Salut Temuera Morrison !). Ce sont des hommes, donc ils boivent parce que c'est viril mais je n'ai pas vu le gag du selfie venir : ha ha ha ha ... ha ha, j'ai une crampe.
Je m'endors un court moment avant de me réveiller.
Les Atlantes : je n'avais même pas reconnu Dolph Lundgren, ni même Patrick Wilson. Il y a Vulko, le mentor d'Aquaman (que fais-tu là, Willem Defoe ?) et une rousse insignifiante qui veut aider Aquaman. On plonge dans les souvenirs entretemps du héros, cet espoir entre les deux peuples qui risquent de se faire la guerre. L'heure est grave.
Je m'endors encore un court instant avant de nouveau me réveiller.
Le méchant qui ne se remet pas en question parce que c'est le méchant, appelé Manta (ma compagne me l'apprendra plus tard), se fait livrer des armements sophistiqués par un leader atlante que je ne sentais pas vraiment net depuis le début. Manta qui veut venger son papa se sert de l'armement pour se fabriquer une armure (DC Comics voulait son Iron Man ?), avec un hit de Depeche Mode en fond sonore.
Soupir.
On éteint la télévision. On ne veut rien voir de plus.
Même regardé par intermittence, ça n'a pas empêché de penser que ce film est naze, avec des personnalités sans aucune profondeur dans un océan en total CGI, la faune comprise. La testostérone est privilégiée autant que d'autres aspects caricaturaux propres au gros films remplis de musculatures ostentatoires et de grosses bagarres burnées.
Un film dupant pour les mômes qui pourraient regretter plus tard d'avoir aimé cette lourde oeuvre réalisée par James Wan qui s'est bien planté on dirait. Pour nous comme pour d'autres, on en a ras la tasse de ce genre de cinéma ultra frontal.
T'as joué à quoi, Wan ? Ça touche le fond !