Le monde est si vaste qu'il gardera toujours une part de mystère.
Aragami se présente comme un huit-clos bavard prétentieux. C'est avant tout un film où l'on parle, où l'on philosophe sur la vie et sur le monde des humains, comme pour palier à une absence totale de scénario: deux hommes pavassent dans le hall d'un château et l'un d'entre eux revendique être un Aragami, une créature invaincue depuis des années qui cherche le guerrier capable de l'évincer. Au passage, le Aragami est ici la légende du Sabre: Miyamoto Musashi. Merci Kitamura!
Mais le plus consternant ici c'est l'avalanche de répliques d'une idiotie absolument inimaginable. Compilation de tout ce qu'il ne faut pas faire pour paraître un temps soit peu crédible. La mise en scène au sens stricte fait aussi tache, les séances de discussion meublant les trois quarts du film sont ainsi filmées comme une séance de photo tant la pose est de mise. Et lorsqu'elle ne fait pas dans l'épate, elle est simplement de mauvais goût en particulier ces gros plans en fin de métrage avec ce héros armé jusqu'aux dents de gadgets. Le film est insupportable jusque dans sa musique compilant les influences rock et heavy metal sans la virtuosité qu'on est en droit d'attendre d'un tel genre musical.
Seule la dernière scène de combat m'a plu. Sans doute l'un des films les plus decevant.