L'action se situe à Arkhangelsk, en 1919, où les combats se poursuivent alors que la guerre est terminée. La trame principale tourne autour d'un héros amnésique à la recherche d'une jeune femme, mais il y a d'autres trames secondaires, tellement cliché qu'elles sont drôles, comme celle de ce jeune soldat dont le père était accusé d'être un lâche et qui va prouver qu'il peut tuer des Allemands comme n'importe quel homme d'honneur.
Le film doit être pris au second degré, puisqu'il fait mine d'adhérer à la propagande anti-allemande de la Grande Guerre : les Allemands sont dépeints comme des monstres mangeurs de chair humaine. On y trouve beaucoup de traits du cinéma muet des années 1910-1920, comme les fermetures à l'iris et les cartons d'intertitre.
Je ne me souviens plus de la trame précisément, mais quelques impressions fortes me sont restées : un personnage féminin chargé d'incarner une allégorie de la Victoire ; une sorte de jeu de piste improbable que le héros doit suivre pour se trouver dans un endroit étrange ; l'attente du retour des oies sauvages à Arkhangelsk ; une scène où un personnage étrangle un horrible allemand avec ses propres tripes. Bref, il y a beaucoup de choses mémorables qui font que ce film vaut le coup d'oeil.
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