Niais, niais, niais, niais
Non seulement ce n'est pas spécialement joli (en tout cas certainement pas en sortant d'une séance 3D de Gravity), mais en plus c'est niais à en mourir. Je comprends bien qu'Arctique se destine au public très familial, avec beaucoup d'enfants, de salles comme la Géode de la Cité des sciences de Paris, mais ce n'est certainement pas une raison de cautionner ses fausses bonnes intentions.
Car quel message fait-on passer affirmant, en substance, qu'il faut lutter contre le réchauffement climatique pour la seule et unique raison que sinon, les bébés ours blancs meurent ? Même un public enfantin et peu éveillé à ce type de problématique mérite mieux. Plus encore, c'est bien ce type de problématique qui, en raison de sa gravité, mérite un meilleur traitement. Et la traiter de la sorte fait, à mon sens, plus de mal que de bien.
Les deux passages sur les morses et sur les oiseaux, brefs au possible, montrent combien il est difficile pour les animaux qui ne sont pas suffisamment jolis pour passer à l'écran et susciter la compassion du public d'exister lorsque la question de l'extinction de certaines espèces se pose.
En associant définitivement son message à de petites peluches blanches, Arctique ne risque pas d'aider la cause qu'il prétend défendre, mais seulement de faire vendre davantage de petites peluches blanches.
Ou bien peut-être suis-je trop cynique.