Comme la plupart des films Ghibli, j'ai vu Arietty enfant. Pourtant, ce film ne m'a pas marquée. C'est en le revoyant que je me suis demandée pour quoi.
C'est une pépite qui n'a rien à envier aux Miyazaki (même s'il est quand même au scénario). C'est beau, c'est doux. Sans l'aide d'une quelconque magie ou d'univers parallèle, le film parvient quand même à nous transportée dans un monde fantastique que l'on recherche dans ce genre de films.
Le miniscule a quelque chose de si captivant et dans Arietty, Yonebayashi le représente à la perfection. La scène de la première charapade d'Arietty est sincèrement divine, chargée de suspense et d'excitation. Si j'ai pourtant essayé de trick le film en tentant de trouver des échelles incohérentes, mes mesures ultra précises effectuées à l'aide de l'écart entre mon pouce et mon index m'ont bien prouvé qu'il n'y en avait pas.
Les thématiques abordées subtilement sont aussi très touchantes à mes yeux. On va de l'émancipation, à l'abandon en passant par l'inévitable violence de l'homme vis-à-vis de la nature et des multiples espèces.
Enfin, je dois tout de même admettre une petite déception. La musique n'est pas à la hauteur des BO de Joe Hisaishi. Oui ça n'est pas un Miyazaki mais comme tout le reste du film est digne de celui-ci, je me permet cette comparaison jusqu'au bout.
Cette faiblesse musicale est néanmoins compensée par le magnifique générique final que nous offre le film sur fond de la non moins merveilleuse "Arietty's song" que j'écoute depuis en boucle.