«Arrivederci amore, ciao» est un film de voyous plutôt cynique, monté à l'envers puisque notre «héros» se dirige vers une réhabilitation faisant suite à son passé de criminel. On retrouve les codes du genre (flics corrompus, braquage, bordel et autres magouilles...). Cependant, l'oeuvre se démarque par son personnage principal qui demeure énigmatique et dont les actions se révèlent surprenantes à plusieurs reprises. Car, on assiste en fait, à la réhabilitation d'un monstre froid et calculateur.

Dès les premières minutes, la caméra de Soavi erre tel un électron libre de toute contrainte. C'est juste génial (Mention spéciale à la scène dans le tribunal). C'est dans les moments d'accalmie que j'ai le mieux apprécié son travail. Bien que l'ensemble soit soigné, les scènes d'actions sont un tantinet plus brouillons. Et c'est un peu le reproche que je fais au film globalement, on le suit aisément et c'est bon, mais il manque ce petit plus qu'on les grands films, ou l'on reste estomaqué et qui s'impriment directement dans la rétine.

Par contre le casting est impeccable. Quel personnage que ce flic ripoux! Mais deuxième bémol, à part Giorgio et le l'homme de loi qui sont très bien écrit, on assiste en même pas deux heures à une suite de rencontres avec des «protagonistes éclairs». Etait-ce vraiment nécessaire de posséder une telle galerie de personnages? Du coup on a des stéréotypes (les braqueurs) et des bons personnages qui gagneraient à être développés (Flora).
En ce qui concerne la BO, c'est euh, atypique! C'est un peu fourre tout et ça n'a pas d'identité propre.

J'insiste de manière légèrement appuyée sur les mauvais points, mais j'ai beaucoup aimé. Pas de doute, c'est du cinéma de qualité. Cruel, explosif et cynique (Soavi n'épargne pas la bourgeoisie), «Arrivederci amore, ciao» souffre de quelques maladresses pour convaincre pleinement malgré un scénario riche en rebondissements et anti-conformisme grisant.
Tchitchoball
8

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le 23 déc. 2012

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Tchitchoball

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