Comédie burlesque par excellence, Arsenic et vieille dentelle marque la seule représentation à l’écran de Cary Grant sous la caméra de Frank Capra et on le regrette, l’acteur est intenable avec ses mimiques dont lui seul connait le secret pour les réaliser avec naturel et finesse.
Sous des aspects de screwball comedy (comédie burlesque représentative de cette époque hollywoodienne), cette œuvre dénote des aspects biens contradictoire d’une comédie classique. La fin de l’intrigue n’est en rien une ‘happy end’ (comme dans La vie est Belle du même réalisateur d’ailleurs) puisque Mortimer finit par envoyer ses deux tantes ainsi que son frère Teddy à l’asile et jeter son autre frère (certes un être abject) en prison. Le seul réconfort du héros est finalement d’apprendre qu’il n’est pas un ’Brewster’ ce qui va lui permettre de se détacher des penchants psychiatriques de nombreux membres de sa famille. Le film de Capra, de même que des contes ‘pour enfants’ des frères Grimm dénote une autre face bien plus sombre, on est finalement en présence d’un conte de sorcières (dessins de sorcière au début et à la fin du film, omniprésence du chat, Jonathan aux allures de Frankenstein, distribution d’Halloween...).