Kurt Russel s'est fait plutôt rare au cinéma, c'est donc toujours un plaisir de le retrouver, surtout qu'il ne vieillit pas trop mal. Malheureusement, je doute qu'il refasse un film avec son compère charpentier ; c'est dommage parce que là on aurait le film que tous les fans attendent.
"The art of steal" est un film sur les vols, les arnaques. Le scénario n'a pas grand chose d'original en soi, alors l'auteur décide d'ajouter une bonne dose d'humour ainsi que des effets de style à fond la caisse. Ainsi, le scénario se voit chamboulé à un rythme effréné, on digresse, on flashbacke, on flashforwarde, ... parfois ça rappelle quand même l'audace Peckipahienne, mais parfois on sent que c'est un peu gratuit quand même. Les personnages sont assez fun, l'on retiendra surtout les deux formations de binômes : le sorcier et l'apprenti d'un côté, le flic et l'informateur de l'autre. Ces duo fonctionnent très bien. Surtout le second qui, au fond, aurait dû être le couple à suivre tant il est drôle et riche. Si le scénario s'avère convenu dans un premier temps et décevant tout à la fin avec tous ces twists, il reste heureusement beaucoup d'humour pour passer un bon moment.
Côté mise en scène, c'est pas folichon. Beaucoup d'effets de style pour tenter de dissimuler une mise en scène finalement peu intéressante. Preuve en est avec cette poursuite à moto au début, fort plate au-delà du tremblement de caméra et du montage en parallèle. Il reste tout de même ici et là quelques bonnes idées, mais l'on retiendra surtout le travail d'acteurs : visiblement tout le monde s'est bien amusé et a trouvé beaucoup de plaisir à déballer ses répliques piquantes (vraiment Terence Stamp a les meilleures).
Bref, "The art of steal" est un film de braquage bien contemporain, donc avec plein d'effets de style néfastes et des twists nauséabonds, mais il reste l'humour et l'humeur jovialement communicative du film pour passer un moment agréable au final.