Vous ne verrez plus les bonnes sœurs de la même façon. Ce sont des femmes qui inspirent du respect ou de la pitié, mais elle ne nous font plus vraiment rêver. A tort, peut-être, rappelons-nous de Brassens qui nous offrait jadis une Mélanie peu innocente. En tout cas, les sœurs d’Artem silendi vous feront rire à coup sûr, et en silence : si le silence est d’or, nous sommes peu à le pratiquer, mais les sœurs s’en chargent pour nous, et on les en remercie.
On remerciera surtout Frank Ychou pour ce chouette film, un court métrage pour lequel il s’était imposé trois contraintes, comme je l’ai appris en regardant un entretien avec lui : pas de dialogue, un huis clos et des costumes. Pour Ychou, et je ne peux que souscrire à ce propos, il n’y a pas besoin de paroles pour raconter une histoire. Au moins, ici, le film ne sera pas trop bavard.
Je ne peux vous raconter en détail le scenario, ce serait vous gâcher la surprise et un bon moment. Sachez toutefois que le film a gagné le prix du court métrage à l’Alpe d’Huez en 2018, et qu’il mérite vraiment d’être vu. Neuf sœurs déjeunent en silence, mais des tensions vont voir le jour…