Luc Besson nous offre avec "Arthur et la Vengeance de Maltazard" la toute première suite de sa carrière de réalisateur. Espérons que ce soit la dernière (si on ne prend pas en compte "Arthur et la Guerre des Deux Mondes"). Le premier épisode n'était déjà pas fameux, mais bénéficiait tout de même de certains atouts et d'une incursion partiellement réussie dans l'univers de l'animation de la part de Besson. Cette suite aurait pu être une bonne occasion d'étoffer l'univers des Minimoys en présentant des éléments inédits. Hélas, il n'en est rien, Besson préférant réaliser un teaser d'1h30 pour le "grand" final que sera "Arthur et la Guerre des Deux Mondes"...
La Vengeance de Maltazard est un film vide, qui n'a rien à raconter et qui tourne en rond. L'introduction dans le monde des humains est trop longue (la quasi-totalité du film s'y joue), pas drôle (c'est censé faire marrer les gens de montrer un animal pisser sur un gosse?), hystérique (les acteurs secondaires en font des tonnes et sont insupportables, notamment les parents d'Arthur et le grand-père...), bref, il ne s'y passe pas grand-chose de bien intéressant... Une fois arrivé dans le monde des Minimoys, on pourrait s'attendre à enfin voir l'action décoller! Haha, elle est bien bonne, cette incursion dans le monde des Minimoys est très courte et ne présente rien d'autre que des éléments clichés (les créatures qui parlent en mode "wesh", ça fait très féérique dans un univers animé de ce genre...). Même arrivé au palais royal, on se tape de longues minutes de flashbacks, racontées de manière répétitive avec un tas d'informations qui ne servent strictement à rien... Seules les dernières minutes laissent présager un final un peu plus important.
Maigre consolation, donc. En vendant ce film aux spectateurs, Luc Besson leur a fait un bon gros doigt d'honneur bien gras. Il a joué sur le succès du premier film pour proposer une suite en deux parties dont la 1ère ne sert strictement à rien. Ce long-métrage de 90 minutes aurait pu être condensé en une introduction de 25 minutes, tant le contenu de ce film est vide! (tout le contraire du portefeuille de Luc Besson qui s'est bien rempli grâce à ces pauvres spectateurs naïfs qui ont cru trouver leur compte dans cette suite...).
Et pour la petite anecdote, ce film aurait pu être le dernier de ma courte existence. Je l'ai vu dans l'avion à mon retour de vacances du Japon. J'avais vu 5 films pendant ce vol, et j'ai donc terminé par ce navet (je préfère être plus concentré pour voir des films qui s'avèrent plus intéressants). Bref, à la fin du vol, nous apprenons que la cabine se dépressurise et nous faisons un atterrissage très rapide et brusque. Quand j'ai vu la vitesse à laquelle on s'approchait du sol avec les tremblements incessants, j'ai eu une pensée assez furtive: "Bordel, dire que le dernier film que j'ai vu avant de mourir est une daube de Luc Besson...". Heureusement, tout s'est bien passé à l'atterrissage. Mais encore un peu, et j'étais mort sans dignité...