Une des pires expériences ciné de ma vie
Arthur et la vengeance de Maltazar est le deuxième volet de la trilogie créée, écrite, réalisée et produite par Luc Besson. Et c'est là que réside tout le problème. Jamais un film aussi mauvais n'aurait pu voir le jour si le scénariste, le réalisateur et le producteur n'étaient pas une seule et même personne. Petit tour de cette triste trinité.
Luc Besson, scénariste
"Scénario et dialogue de Luc Besson" ; c'est par ces mots qu'apparaît le générique qui met fin à la torture du spectateur. On savait déjà que Besson n'était pas le meilleur des scénaristes mais jamais on n'a vu un scénario aussi mal écrit et aussi mal équilibré. L'absence totale de tension dramatique nous plonge dans l'ennui le plus profond. Le film met plus d'une heure à démarrer avant de voir apparaître enfin le méchant Maltazar qui dévoile, à l'aide d'un flashback risible qui illustre la pauvreté du scénario, son plan diabolique. Cette séquence fait place à un "À suivre..." qui invite les enfants du monde entier à un nouveau rendez-vous pour l'année prochaine auquel on ne manquera pas de poser un lapin.
Quant aux dialogues, on restera poli en disant que Jean-François Porry a trouvé son maître.
Luc Besson, réalisateur
Où est passé le réalisateur de Subway, de Nikita et de Léon? Luc Besson continue sa longue chute depuis Le 5ème Elément en nous servant systématiquement un film pire que le précédent. Sa mise en scène fade et répétitive nous sert inlassablement les mêmes mouvements de caméras démontrant les limites du réalisateur dans l'univers du film d'animation. Et le soin qu'il met à anéantir la partie animation du long-métrage le fait oublier de diriger ses vrais acteurs qui, livrés à eux-mêmes, cabotinent une heure durant avant de sombrer définitivement avec le reste du navire.
Luc Besson, producteur
Il peut être fier de lui le producteur. Son film sera massivement distribué durant la première semaine d'exploitation afin de contrer le bouche-à-oreille négatif dont il jouira. Et malgré leur apparence hideuse, ses Minimoys continueront à se vendre au rayon jouet à la veille des fêtes de fin d'année. Il a compris qu'en faisant une trilogie à partir d'un scénario qui doit tenir tout au plus sur une dizaine de pages, il était assis sur une mine d'or et que cet argent "facile" l'aiderait à produire des projet plus personnels comme Le Transporteur 4 ou Taxi 5.
Avec ce film, Luc Besson se moque de son public alors rendez service à vos enfants en choisissant un autre film à l'approche des fêtes.