Nous sommes le 06 juillet 2022.
Je quitte le travail fatigué et je décide de m'évader au cinéma afin de me détendre un peu. Ça tombe bien, c'est la fête du cinéma : toutes les places sont à seulement quatre euros.
Je m'autorise donc à choisir un film que je n'aurais sûrement pas choisi d'aller voir habituellement, étant donné le coût parisien et le manque de temps libre personnel.

C'est là que j'ai vu que ce film était diffusé...

« J'y vais ? »
« J'y vais pas ? »
« Oh après tout... Je n'aurai perdu que quatre euros. »

Je me dirige donc vers la salle, un peu honteux tout de même d'avoir choisi ce film, et là, c'est le choc ! La salle est comble ! Il ne reste plus qu'une ridicule place, entre deux rangées de spectateurs, où je m'assieds en passant péniblement à travers la populace.

« Y a vraiment autant de gens qui ont envie de voir ce put*** de film ? » me dis-je.

Le film commence et... c'est aussi mauvais qu'on aurait pu le penser. Voir plus !

Les pauvres jeunes acteurs sont terriblement mauvais et bafouillent toutes leurs répliques ; Les situations sont toutes improbables ; Les tentatives de créer une ambiance horrifique tombent à l'eau en permanence ; La mise en scène essaye d'imiter le style des pires "teenage movie" d'horreur de ces dernières années, bref, je ne vais pas énumérer tout ce qui ne va pas sinon cette critique prendrait des pages et des pages !

Cela dit, ce qui permet de rendre ce film incroyable (au lieu d'être simplement un mauvais film) c'est l'ego surdimensionné de Luc Besson.

Persuadé que sa trilogie a eu un impact sur la culture populaire similaire à une saga telle que Star Wars ou Harry Potter, ce film nous présente des fans hardcore des films, ayant grandi avec et voulant revivre eux-mêmes les aventures d'Arthur et les Minimoys (et ce, à l'âge de 18 ans...)

Mais malheureusement pour toi, Luc, le temps décide de tout.
Moi, je l'aime bien cette saga (par nostalgie, notamment) mais de nos jours, plus personne n'en a rien à branler des Minimoys !

Ce projet de départ, qui est de faire un "film de parodie-horrifique" (à la manière de Winnie-the-Pooh: Blood and Honey) sur Arthur et les Minimoys, est une aberration totale étant donné que tout le monde à oublié cette saga !

Le réalisateur en a bien conscience, donc, il décide de rajouter plein d'extraits inutilement longs des anciens films de la saga dans le sien...

Ça lui permet de faire des tas de références aux anciens films réalisés par son gentil petit patron, tout mignon !
Mais ça lui permet, également, de rappeler au spectateur ce dont il devait se souvenir des films de Besson, en voyant les scènes "parodiées" juste après... Oups !

Le niveau d'incompétence du film le situait déjà au niveau du "navet" mais son côté jubilatoirement à-côté-de-la-plaque lui permet d'être un véritable "nanar" !

Hmm ! Hmm !

Petite définition :

《 Au sens figuré, le mot navet désigne une œuvre d'art dénuée de valeur, et plus particulièrement un "très mauvais film, insipide et ennuyeux"(Petit Robert), en référence à la fadeur du légume homonyme.
On peut donc le distinguer du nanar, film mauvais mais divertissant, au contraire du navet, dont la vision ne saurait apporter aucun plaisir. Si l'on considère que le terme "navet" désigne toute espèce de mauvais film, on peut pousser un peu plus loin la nuance, en estimant que les nanars sont des navets, mais drôles. 》
- Nanarland.com

Voilà pourquoi il y avait autant de monde dans la salle !
Tous ces gens étaient des amateurs de nanars et ils avaient flairé le filon d'or avec ce film !
Ils n'ont pas été déçus, car j'ai rarement vu une salle rire autant !
Cela m'a donc permis de moi aussi me détendre, décompresser et me souvenir que le cinéma c'est avant tout un lieu de partage des émotions humaines.

J'ai vécu l'une des meilleures séances de ma vie avec ce film.

Je l'ai, ensuite, acheté en DVD.

J'ai imprimé des photos, de moi et de mes amis, prises quand nous étions allés nous balader sur les lieux de tournage du film (Mais chut, faut pas le dire ça hein ? Promis ?) et je l'ai ait rangés dans la pochette du film pour mieux les garder en souvenir.

Oh putain... Vous savez quoi...

Finalement, j'adore ce film !

Allez ! 10/10 !

VampireCinephile
1

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les films de ma Dvd-thèque et Mes plaisirs coupables

Créée

le 18 janv. 2025

Critique lue 40 fois

Critique lue 40 fois

D'autres avis sur Arthur, malédiction

Arthur, malédiction
VacherinProd
2

Maligningite

Atchoum. Il y a 3 mois de cela, on apprenait qu’en plus de son retour derrière la caméra, Luc Besson allait nous offrir un film de genre adapté de sa saga jeunesse Arthur et les Minimoys. Là, je...

le 30 juin 2022

17 j'aime

6

Arthur, malédiction
cyrusastra
2

« This is cinéma »- Uwe Bowl

Je n’ai pas les mots. Avec ce film on a le droit à un geste de cinéma radical fort. Quel choix audacieux de faire un film sans scénario avec des répliques tout droit sortit d’Hélène et les garçons...

le 29 juin 2022

14 j'aime

1

Arthur, malédiction
freddyK
1

Désarroi Arthur

Malgré un aspect chronique d'un naufrage annoncé et les retours unanimement catastrophiques du résultat, il y-avait un je ne sais quoi qui continuait de titiller ma curiosité vis à vis de ce Arthur...

le 5 nov. 2022

12 j'aime

2

Du même critique

Frantic
VampireCinephile
7

Paris en colère

Paris et ses habitants vous veulent du mal. C'est ce que l'on ressent en regardant Frantic sorti en 1988. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant lorsque l'on connaît son réalisateur, Roman Polanski,...

le 31 oct. 2020

1 j'aime

Joker - Folie à deux
VampireCinephile
3

Je ne m'attendais à rien et je suis quand même déçu...

En 2019, le film « Joker » de Todd Philips sort sur grand écran et ce fut un phénomène. Le film a été salué par les critiques, provenant autant de la presse que du spectateur. Le succès commercial...

le 13 oct. 2024

Arthur, malédiction
VampireCinephile
1

Comme quoi, un film, ça peut faire des dégâts !

Nous sommes le 06 juillet 2022. Je quitte le travail fatigué et je décide de m'évader au cinéma afin de me détendre un peu. Ça tombe bien, c'est la fête du cinéma : toutes les places sont à seulement...

le 18 janv. 2025