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Ho ça fait sourire un peu, c'est déjà ça.


Le scénario est bien mince. Pas d'enjeux : il ne se passe rien de tout le film, aucun objectif à atteindre. Pas de personnage : ça n'était pas forcément nécessaire mais vu qu'il n'y a rien pour se raccrocher niveau narration, ça devient gênant. Ce que l'on a : juste un petit concept. Parfois ça peut suffire dans le cadre d'un très court comme ici. C'est l'occasion de découvrir un univers ou une expérimentation. Malheureusement, ce concept est assez mal exploité. On nous parle d'une drogue du souvenir, mais on ne ressent jamais l'addiction supposée (accro, voilà une caractérisation qui aurait suffit à créer un personnage mais bien sûr il aurait fallu montrer son comportement, écrire des scènes pour l'exploiter).


La scène du licenciement est un peu ridicule, c'est d'ailleurs là qu'on sourit le plus : le dialogue part vraiment en couille par moment, la boss en perd toute crédibilité, tout comme l'héroïne qui réagit comme un robot. C'est plat, c'est lourd. C'est long ! Terriblement long ! Tout ce temps aurait pu être utilisé pour montrer l'addiction ou les effets au lieu de les raconter de manière aussi peu inspirée.


La mise en scène est maladroite. Cela en devient drôle par moment. Comme ce découpage qui tourne au n'importe quoi lors du dialogue. Ou encore l'anticipation du cadreur qui, dans la chambre, bouge sa caméra avant que la demoiselle ne se lève pour sortir droite cadre. Il y a quelques jolis plans, c'est vrai, mais il n'y a pas de contexte, pas de cohérence, pas de continuité. On peut donc passer d'un joli plan à un plan moche sans aucune transition ni justification conceptuelle. Les plans de la chambre étonnent également puisqu'ils jouissent d'une ambiance plus travaillée, ambiance dont les autres plans ne bénéficient pas.


Les décors sont trop peu travaillés. Pour la chambre et l'appart ça passe encore puisque le réalisateur a certainement filmé le sien ou celui d'un copain qu'il aura juste un peu rangé (c'est un peu pauvre mais bon ça ne fait pas trop pleurer). En revanche, le bureau est ultra cheap, les personnages sont collés aux murs, ça manque d'une déco, d'accessoires, de vie...


L'accessoire lié à la drogue, on ne le montre pas assez non plus, et de ce fait on ne comprend pas trop ce que c'est non plus. Non pas qu'il aurait fallu avoir une notice, mais qu'il aurait été bien de faire comprendre un peu mieux son utilité (en l'exploitant plus peut-être). Enfin... je suppose que c'est la fonction de ce casque, rappeler les souvenirs, hein ? On n'en est pas sûr ! Mais c'est aussi parce que, sans le résumé, on ne saurait pas de quoi parle le film. C'est bien de faire du mystère, de vouloir être subtil, mais ici ce n'est plus de la subtilité, c'est juste un manque d'information. ; à un moment il faut dire les choses. Cela n'empêche pas d'être subtil dans la manière de raconter, mais éviter la question ce n'est pas de la subtilité, c'est juste mal raconter. Un peu comme quand un type vous raconte une blague et se rend compte qu'il a oublié une phrase importante pour qu'on comprenne la chute (ici c'est fait par le biais du pitch).


Les actrices sont assez mauvaises. Celle qui interprète la boss : on sent qu'elle a du mal à dire son texte, en revanche elle parle froidement, ce qui convient au personnage. L'héroïne n'a pas beaucoup de dialogue mais a beaucoup de mal à paraître naturel quand elle parle. Et jouer les émotions lui est encore plus difficile (en même temps la scène où elle s'énerve dans le lit est tellement pauvre, l'auteur ne lui donne rien pour nourrir cette scène, ce personnage). Mais elle est terriblement mignonne. Je crois que c'est là la grosse qualité du film, une jolie demoiselle au visage rond, pas filiforme. Bon elle n'a pas un physique mémorable cinématographiquement parlant, ce n'est pas le genre de nana qui vend aux yeux des producteurs, mais moi, en tant que petit cochon du net, sa bouille m'a beaucoup plus.


Bref, c'est maladroit et pauvre, dommage car le concept de base était plutôt intéressant.

Fatpooper
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le 4 juin 2016

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Fatpooper

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