Un amour de voyou
Premier film du hongkongais Wong Kar Waï, As Tears Go By va en fait sonner comme un précurseur à son oeuvre: à la fois dans les thèmes abordés et dans la réalisation. L'histoire tourne autour de Ah...
Par
le 17 mai 2012
15 j'aime
7
AS TEARS GO BY (Wong Kar-Wai, Hong-Kong, 1988, 102min) :
A l’époque, la mode à Hong Kong est aux films de gangsters, après l’énorme succès du film Le Syndicat du crime (1986) de John Woo. Wong Kar-wai, scénariste, tente l’aventure en se plaçant également derrière la caméra pour nous immerger de manière singulière dans une histoire de petites frappes et de gangs rivaux. Pour son premier essai cinématographique, le cinéaste reprend d’emblée les codes habituels de ce genre en décrivant les bas-fonds et l’ultra-violence, tout en les détournant, à travers de nombreux ralentis et de certaines distorsions de l’imagerie habituelle du voyou. Le metteur en scène pose également les bases de ses recherches visuelles captivantes, qui donneront bientôt tout son sens à son art cinématographique. Ici, la ville de Hong Kong notamment, filmée de nuit sous les néons, nous apparaît sous une atmosphère inédite . Ce véritable écrin esthétique intensifie une narration avant-gardiste, imprégnée d’un romantisme fougueux, alors que Wong Kar-Wai orchestre stylistiquement le mélodrame à travers une relation amoureuse contrariée. As tears go by révèle aussi Andy Lau et Maggie Cheung, deux acteurs encore relativement méconnus à l’époque de la sortie du film.
Très inspiré par l’épatant Mean Streets (1973) de Martin Scorsese, ce premier long métrage intense se montre prometteur et convaincant. Un coup d’essai brillant pour ce futur maître conteur du temps et de l’amour.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 2 juil. 2022
Critique lue 413 fois
7 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur As Tears Go By
Premier film du hongkongais Wong Kar Waï, As Tears Go By va en fait sonner comme un précurseur à son oeuvre: à la fois dans les thèmes abordés et dans la réalisation. L'histoire tourne autour de Ah...
Par
le 17 mai 2012
15 j'aime
7
[Pour agrémenter la lecture] « Plutôt être un héros 3 minutes que Fly toute une vie. » 旺角卡門 littéralement Carmen de Mongkok, traduit n'importe comment par As Tears Go By en anglais, est un...
Par
le 14 oct. 2020
8 j'aime
AS TEARS GO BY (Wong Kar-Wai, Hong-Kong, 1988, 102min) :A l’époque, la mode à Hong Kong est aux films de gangsters, après l’énorme succès du film Le Syndicat du crime (1986) de John Woo. Wong...
Par
le 2 juil. 2022
7 j'aime
3
Du même critique
PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE (2018) de Christophe Honoré Cette superbe romance en plein été 93, conte la rencontre entre Arthur, jeune étudiant breton de 22 ans et Jacques, un écrivain parisien qui a...
Par
le 11 mai 2018
36 j'aime
7
MOI, TONYA (15,3) (Craig Gillespie, USA, 2018, 121min) : Étonnant Biopic narrant le destin tragique de Tonya Harding, patineuse artistique, célèbre pour être la première à avoir fait un triple axel...
Par
le 19 févr. 2018
34 j'aime
2
LA VILLA (14,8) (Robert Guédiguian, FRA, 2017, 107min) : Cette délicate chronique chorale aux résonances sociales et politiques narre le destin de 2 frères et une sœur, réunis dans la villa familiale...
Par
le 30 nov. 2017
30 j'aime
4