Ascenseur pour l'échafaud préfigure pour les historiens du cinéma la Nouvelle Vague française. Pourtant à priori rien d'exceptionnel dans ce scénario qui est une série noire à la fatalité imprégnée, deux amants fomentent l'assassinat du mari de la femme mais une suite d'erreurs conduisent à un imbroglio pour la police. Mais Louis Malle recherche de nouveaux principes de narration, des monologues intérieurs, des scènes de pures contemplation et de déambulation hors de toute intrigue, un naturel désarmant et moderne dans la direction des acteurs puis la création d'une atmosphère avec les improvisations sur les images de Miles Davis. Ca aurait pu être un plus grand film, si il n'y avait pas certains petits défauts par exemple le manque de crédibilité de l'histoire des jeunes amoureux qu'on a du mal à croire.