Ashes and Snow par AntoineRA
Pas vraiment un film expérimental, Ashes And Snow est tout de même loin d'être conventionnel. Retraçant le parcours narratif et sensoriel d'une exposition - la plus vue au monde - comprenant photos, textes et petits films, de l'artiste Gregory Colbert, ce film est une successions de longs plans, tous au ralenti. Avec un filtre ocre/doré constant, Gregory filme des danseurs au milieu d'éléphants, baleines et autres animaux. La teinte de la pellicule rappelle tout le temps les terres africaines et asiatiques qui servent de décor sauvage et offrent quelques plans saisissants. C'est beau, poétique, et la musique - minimaliste, bruitiste ou divine - y est envoûtante. Toutefois, il faut s'accrocher puisque l'ensemble apparaît davantage comme une succession de peintures. Très lent, avec une narration minimaliste racontant une histoire d'amour, Ashes And Snow devient parfois terne de son manque de variation visuelle, et les plans ne semble pas toujours avoir de rapport avec le "récit", ce qui rend sa petite heure parfois soporifique.