Requiem for a team.
Ecoutez plutôt : C’est un petit rythme sec, 6 coups narquois, méchants comme les 70’s en train de mourir. Un assénement teigneux, qui ponctue le ballet des voitures et le silence des gangsters...
le 1 oct. 2015
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Assaut n'est pas exempt de défauts : premier film et petit budget oblige.
Mais on doit reconnaitre qu'il s'agit là d'un film de cinéphile dans lequel on peut s'amuser à retrouver des codes appartenant à différents genres.
En premier lieu le western. Un héritage annoncé et assumé. Assaut, c'est Rio Bravo revisité. Le Central 13 faisant office de lieu retranché comme la prison dans le chef d’œuvre de Hawks.
Mais c'est aussi les 7 Samouraïs. Dans le film de Kurosawa, des paysans démunis face à une armée de brigands font appel à des hommes aguerris quitte à fermer les yeux sur leur passé de criminel. C'est précisément ce qui se produit ici lorsque l'agent ne voit pas d'autre solution pour sauver sa peau que d'"embaucher" et faire confiance aux deux prisonniers qui se trouvent là. Et dont on ne peut pas dire que ce sont des enfants de chœur.
Le film rappelle enfin les premiers films de zombis, la Nuit des morts vivants notamment, où un héros black claquemuré dans une maison faisait déjà face à des vagues d'assaillants déterminés.
Autres atouts du film, un sens de la narration que Carpenter affinera par la suite et surtout des personnages bien plantés auxquels on croit et auxquels on s'attache grâce à des petits détails, des traits de caractère identifiables et un sens de l'humour.
Un film intéressant.
Personnages/interprétation : 7/10
Histoire/scénario : 7/10
Mise en scène/réalisation : 8/10
7.5/10
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Créée
le 16 avr. 2016
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7 commentaires
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