Z'y dis ou z'y dis pas, à celui ou celle qui cède à l'envie de lire ce texte ?
Bon, d'accord, je reconnais :
Longtemps, j'ai fui les comédies désespérément franchouillardes du cinéaste ainsi évoqué dans le style petit nègre (c'est une expression, pas du racisme !).
J'ai applaudi la critique quand celle-ci, avec une quasi-unanimité, tirait à boulets rouges sur chaque nouvelle "charlottade".
Mais aussi, j'ai été agréablement surpris en visionnant "Les Ripoux", l'un des films les plus réussis de la saison 84 en matière de rire pas du tout pourri !
Et bingo, Claude Zidi récidivait avec "Association de malfaiteurs", à recommander comme un excellent divertissement. Appréciation qui se veut très convaincante après ce qui a été dit en guise de préambule.
Le plaisir de spectateur tient à ce que film fonctionne très bien. Sans être d'une grande originalité, l'histoire existe et, surtout, implique une attention amusée du début à la fin. Rencontre avec un duo de personnages symptomatiques de l'époque de sortie : Gérard (Christophe Malavoy, acteur trop ignoré) et Thierry (François Cluzet, acteur de tout 1er plan, désormais), anciens d'H.E.C., qui voient leurs réussites professionnelles soudain menacée à cause de leur incorrigible penchant à se vouloir "les rois du gag" avec deux autres camarades de promotion.
Celui de trop, qui dérape, sert de colonne vertébrale scénaristique au film. Au début, les trois plus futés montent un magistral canular pour faire croire au "raté" de la bande qu'il vient de gagner une fortune. L'ennui, c'est qu'il signe pour une affaire immobilière des plus douteuses avant même que la farce ne lui soit révélée. Surtout que l'autre signataire (le regretté Jean-Pierre Bisson), de la même promotion, n'est en réalité qu'une crapule en col blanc servant de relais en marge d'un vaste trafic de fonds secrets.
Le trio devient alors cette "association de malfaiteurs" en butte à la police pour le soit-disant vol d'une somme colossale. L'un, banquier plein d'avenir, est coffré (!) comme un vulgaire escroc. Les deux autres, jeunes P-D.G B.C.B.G. (O.K., ça fait beaucoup de sigles !) doivent se lancer dans une cavale aussi éperdue que farfelue pour rétablir la situation à leur avantage.
C'est au fil des péripéties tintinesques qu'il va vivre que le duo d'amis impose sa réjouissante disparité de caractères. La complicité évidente entre Malavoy et Cluzet, aussi efficaces dans la drôlerie que dans la gravité (voire leur précédent film) y est incontestablement pour beaucoup. Décalés malgré eux dans un univers digne d'Arsène Lupin, leurs personnages - et les autres - ravissent en raison de l'humour percutant et jamais grossier qui irradie tout le film.
Partition de haut vol - tant qu'à faire ! - de Francis Lai.
Après avoir vu "Association de malfaiteurs", les amateurs de comédies finement orchestrées ne doivent pas a priori se sentir "truandés" !

Ticket_007
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le 30 avr. 2017

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Ticket_007

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