Une déesse accouche de deux enfants, qui ne sont pas jumeaux, à quelques minutes d'intervalle, et confie leur éducation au Diable. Une fois adultes, les deux enfants choisissent de vivre différement. Atarrabi quitte la foyer diabolique pour faire le bien et réjoindre l'Eglise, Mikelats reste avec son père d'adoption. C'est un vrai bonheur de voir Eugène Green retourner à la puissance fictionnelle qui fait le fort de ses meilleurs films et qu'il avait abandonné, ou perdu, depuis qu'il s'intéresse à la langue et au pays basques. Car Atarrabi & Mikelats est l'adaptation d'un conte basque célèbre, que Green semble respecter à la lettre, dans la langue en tout cas, tout en posant dessus sa grille cinématopraphique si identifiable et qui en fait l'un des cinéastes contemporains les plus singuliers et les plus précieux.